///// Cet espoir évolue dans les rangs de l'association Genève Futur Hockey 9 Christophe Cavalleri rêve du tapis grenat... Il y a, devant lui, un bel horizon, ce ciel bleu qui se dégage progressivement. Au loin, il aperçoit déjà la lumière des projecteurs, le feu sur la glace et un tapis rouge ou plus précisément grenat, prêt à se dérouler sous ses patins. Comme une invitation de Sherkan qui l’encourage à déployer ses ailes et voler le plus haut possible, à rejoindre un jour la première équipe. C’est son rêve, celui d’un garçon de 14 ans, plein de talent, promis à un bel avenir. Christophe Cavalleri se trouve aujourd’hui derrière la porte, prêt à frapper un grand coup, histoire de franchir, tout bientôt, le mur du songe. Forcément que dans sa tête, il y a plein de belles images, à commencer par les New York Rangers, la NHL. Comme tous les copains de son âge, il y croit, un peu, beaucoup, passionnément, mais pas à la folie. Actuellement, c’est surtout Genève-Servette qui galope au rythme des battements de son coeur. «J'ai le sentiment que je me rapproche gentiment de mon rêve», sourit ce grand timide, attaquant des Novices Élite, qui avance à petit pas vers son objectif. Avec le sourire. Tournetoi vers le soleil, l’ombre sera derrière toi, disait le philosophe. «C’est quelqu’un de très discret, qui a encore l’âge des Minis Top, mais qui comprend et s’adapte très vite», remarque son entraîneur François Bernheim qui n'a jamais de souci avec lui. Pour le coach, il est «intelligent dans le jeu», évoluant dans les deux sens de la patinoire, aussi bon offensivement que défensivement. «C’est un bon joueur, qui a une très bonne éthique de travail, ajoute son guide. Mais il est encore très jeune, il a le temps, même s'il est vrai qu'il possède une bonne base pour espérer quelque chose.» //Dans la peau de joueur de ALN Ce bon élève, qui suit une filière de sportétudes au cycle de Carouge, a ce zeste d’insouciance qui fait qu’il avance d’un pas décidé vers le bonheur. «Durant une journée, par curiosité, je me verrais bien dans la peau d’un joueur de la première équipe, juste pour voir comment cela se passe.» Christophe serait prêt à tous les sacrifices pour y parvenir. Dans les méandres de l’imaginaire, il est souvent TopScorer et dans les bras de Morphée, les filets tremblent avec lui. «Mais quand je marque, si je suis super content, il n'y a aucune célébration spéciale. Parce que tout ce qui compte pour moi, c’est que l’équipe s’impose...» Cet attaquant n'est pas vraiment du genre à se mettre en avant. «C’est vrai que je ne parle pas beaucoup dans le vestiaire», murmure cet adolescent qui, selon son frangin, «se défoule surtout à la maison». Ou une fois qu’il est en tenue, avec un aigle sur le maillot, dans le feu de l’action. «Même si je me retiens pour éviter les pénalités, si on me cherche, on me trouve», poursuit ce joueur «plutôt physique» et «plus grand que la moyenne». C’est là un de ses atouts. «Et si je pouvais bénéficier d’un autre don du ciel, j’aimerais bien être plus rapide», soupire-t-il. //Débuts a Morges C’est il y a dix ans, à Morges, que tout a commencé pour lui. A la patinoire des Eaux-Minérales, il a plongé ! C’est son frère Alexandre, qui évolue maintenant aussi dans le club des Vernets (avec les Juniors Top), qui lui a transmis à l’époque le virus. Mais aussi un voisin d'enfance de Coppet, Sébastien Molinari, qui a déjà eu l'honneur de cette rubrique et joue avec lui en Novices Élite. «Je n’ai jamais eu d’idole, mais j’avoue que j’ai toujours préféré le GSHC à Lausanne», renchérit ce Vaudois si fier de porter depuis trois ans le maillot grenat, et cette saison celui d’une formation qui a fêté un titre de championne de Suisse au printemps dernier. «Et on ne pourra pas faire mieux cette année. Reste que notre objectif demeure les Playoffs...» Avec François Bernheim et Igor Fedulov, il ne cesse de progresser. «Igor, je l’ai vu jouer quand j’étais petit, cela me fait bizarre qu’il s’occupe de moi désormais, il m’apprend plein de trucs techniquement.» Ironie du sort, c’est aussi le coach de son frère ! Comme ses camarades dans l’équipe, il sait que son jour viendra. Que Genève-Servette donne sa chance aux juniors, la preuve avec Guillaume Maillard, Neil Kyparissis et Yoan Massimino qui ont été régulièrement appelés par Chris McSorley cette saison. Dans quatre ou cinq ans, cela sera peut-être le tour de Christophe Cavalleri, qui sait, de fouler le tapis grenat, sous les projecteurs... Christian Maillard Tribune de Genève L'espoir présenté par Christophe Cavalleri Né le 21 février 2002 suisse - 172 cm, 86 kg Attaquant photo: © Pierre Maillard #13 Christophe (à gauche) en compagnie de son frère Alexandre, également hockeyeur passionné.
Le Grenat 18
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