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///// GCHS Magazine 25
Aux bons soins de La Colline
Parmi toutes les fourmis qui oeuvrent au
bon déroulé d’un match de hockey, et
surtout au bon fonctionnement de nos
joueurs, se trouvent les spécialistes de
la médecine du sport.
Dans le corps médical, on ne trouve pas uniquement
des chirurgiens et docteurs ! Bien
qu’essentiels, ils sont eux aussi épaulés par
toute une équipe de physiothérapeutes et
ostéopathes qui suivent les joueurs presque
chaque jour de la saison.
Au Genève-Servette Hockey Club, on fait
confiance depuis de nombreuses années à
l’équipe médicale de Hirslanden Clinique La
Colline. A Champel, non loin du Parc Bertrand,
le Centre de Médecine du Sport et de l’Exercice
(CMSE ) tourne à plein régime. C’est ici
que se trouvent les nombreux professionnels
du sport qui s’occupent régulièrement des
Grenat, surtout les malheureux touchés par
une blessure. D’ailleurs, un physiothérapeute
est présent aux Vernets à chaque entraînement
et à chaque match, et il en va de même
pour les rencontres à l’extérieur.
Deux physios de La Colline, Mathieu Mouthon
et Jonathan Schopfer, se relaient le travail à
faire sur les joueurs, à la maison ou en déplacement.
Même chose ou presque concernant
les médecins du sport, qui sont trois (Jacques
Menetrey, spécialiste du genou, Jean-Luc
Ziltener et Grégory Ornon) à se partager une
présence à tous les matches, uniquement à la
maison. Le planning des professionnels de la
Clinique prend en compte tous les changements
de calendrier pour l’équipe afin de les
accompagner de la façon la plus efficace, et
que les joueurs n’aient pas à se déplacer trop
souvent jusqu’au CMSE .
//A chacun sa spécialité
Si tous les intervenants de la Colline travaillent
en proche collaboration, chacun a pourtant
sa propre spécialité. C’est le cas notamment
de Patrick Petitjean (ici avec Floran Douay),
ostéopathe du sport depuis de nombreuses
années. Le Belge, expatrié en Suisse depuis
plus de 20 ans, s’est notamment occupé
de cyclistes et footballeurs professionnels.
Aujourd’hui, il est le «craqueur d’os» attitré
des Aigles, même s'il les voit moins souvent
que ses collègues physiothérapeutes. «Les
joueurs font une demande pour me voir,
c’est souvent pour des douleurs au dos par
exemple, ou des petits problèmes mécaniques.
C’est pour cela que je ne les suis pas
forcément de façon régulière», explique le
spécialiste.
Quant aux physiothérapeutes, les joueurs sont
«contraints» de les consulter très souvent,
car le hockey sur glace est un sport particulièrement
demandeur en terme d’efforts
physiques et pour le corps. Ainsi, les physios
accompagnent les Aigles non seulement pour
la rééducation après un trauma, mais également
à titre préventif, justement afin éviter
une grosse blessure.
Même si, parfois, il y a une surprise, généralement
les parties du corps les plus
touchées sont le genou, les adducteurs, les
lombaires ou encore les épaules. Après une
commotion cérébrale – malheureusement
trop fréquentes en hockey sur glace ! –, il
arrive également qu’un joueur ressente une
douleur à la nuque. Si les physiothérapeutes
travaillent évidemment le corps dans son
ensemble, ils font particulièrement attention
à ces parties sensibles aux blessures, qui
peuvent devenir très sérieuses si elles ne sont
pas traitées avec le soin qu’elles requièrent.
//Contre la fatigue aussi
Évidemment, les physios sont également
à disposition pour masser les joueurs en
cas de plus petites gênes, et éviter qu'ils
ressentent de trop grosses fatigues dans
les muscles, notamment lors des périodes
très chargées. Dans le cas d’un trauma, le
physiothérapeute ne décide pas seul du
traitement du patient: la collaboration se
fait entre toutes les parties impliquées, à
commencer par le médecin en charge de
soigner la blessure. Dans un premier temps,
le médecin décide des soins, opère si besoin,
discute avec le joueur et l’entraîneur de la
durée de l’absence sur la glace. Le physio
n’intervient qu’ensuite, lorsque la rééducation
est nécessaire, et donne ainsi des
exercices à faire au sportif. Dans le cas du
Genève-Servette Hockey Club, ces exercices
peuvent se faire directement aux Vernets,
où une salle est aménagée à cet effet.
«La grande différence, lorsqu’on traite des
sportifs professionnels et non pas des patients
"normaux", c’est que le joueur doit être très
rapidement opérationnel et retrouve au plus
vite la glace dans le cas du GSHC », explique
Patrick Petitjean. D’ailleurs, les Aigles peuvent
si besoin recevoir plusieurs séances de physiothérapie
dans la même journée. Afin que
la rémission soit la plus rapide possible, il
est essentiel que tous les acteurs du monde
médical travaillent main dans la main, et cela
également pour que le sportif soit dans un
état de forme irréprochable et puisse éviter
au mieux les blessures. Ce sont tous ces
professionnels de la santé qui font en sorte
que nos joueurs soient sur pied pour donner
le meilleur d’eux-mêmes sur la glace et nous
rapporte enfin, peut-être un jour, le titre de
champion suisse si convoité… Et alors, ce
sera aussi un peu la récompense de toutes
ces figures de l’ombre qui sont si importantes
pour les Grenat.
Aurore Favre