///// CAUSE À L'HONNEUR PRÉSENTÉE PAR LA FONDATION DU GSHC
La Fondation du Genève-Servette Hockey Club pour
l’enfance et l’humanitaire a notamment pour mission
de venir en aide aux organisations qui soutiennent
les enfants ou personnes malades ou défavorisées,
ainsi que celles soutenant des enfants ou personnes
aux niveaux sportif, artistique et éducatif. De nombreuses
opérations sont menées en collaboration
avec la Fondation: l'opération Peluches et la visite
de l’Hôpital des enfants, la Pink Night, la promotion
du don d'organes ou encore la Cargill-ASED Cup.
D’autres opérations sont à venir...
Cette saison encore, la Fondation du GSHC pour
l'enfance et l'humanitaire met en évidence à chaque
match une cause ou un thème qui lui est cher.
A HEART LIKE MINE
Le défenseur du GSHC Will Petschenig
amène sa bonne humeur dans le vestiaire
et sa hargne sur la glace. En mémoire
de son père décédé en 2013, il a créé «A
Heart Like Mine», qui vient en aide aux
enfants et aux familles qui ont perdu un
parent.
Dans un coin de sa mémoire, il y a cette
image indélébile qui le guide partout où il va.
Will Petschenig entend la voix de son père.
Le Canado-Suisse de 22 ans, originaire de
Manotick dans l'Ontario, oublie alors le temps,
par un soupir, pour un instant. Dan, c’était
aussi son coach, son ami, son modèle. Décédé
en 2013, à l’âge de 50 ans, cet ancien joueur
de football américain lui a transmis la force de
se battre, de toujours chercher l’inaccessible;
de si belles valeurs, en traçant, pour lui, son
fils, sa bataille, son destin.
Ce père manque beaucoup à Will depuis
qu’il a pris le large pour ce monde que l’on
dit meilleur. On le surnommait «Lunch».
C’est aujourd’hui le nom de son basset
hound, le chien préféré de son géniteur,
qu’il a acheté, en son honneur, il y a un an
en France. Il porte aussi, au nom du père, le
N°65, son numéro fétiche quand il jouait aux
Toronto Argonauts.
«Mon père ne ratait pas un match, m'encourageant
et étant toujours là à détendre et
mettre de bonne humeur les autres parents,
relève Will. Tout le monde appréciait de
l'avoir à ses côtés, car il était toujours positif,
racontait de belles histoires et avait un rire
communicatif. J'ai de magnifiques souvenirs
de mon père, mais le plus émouvant remonte
à ma dernière discussion avec lui. Il m'a alors
dit "c'est bien fils, continue de travailler dur et
de t'amuser. Je t'aime." Ce furent ses derniers
mots à mon égard.»
/ UNE RENCONTRE DÉCISIVE
Il n’y a pas un jour où Will ne pense pas à
lui. A cet homme qui avait un gros coeur
sur la main, comme le sien, toujours prêt
à aider un copain, à soutenir son prochain.
«Beaucoup de gens m’ont raconté des
histoires au sujet de mon père, relève le
jeune défenseur. La majorité parlait de son
implication dans la communauté. Il entraînait
les jeunes, il aidait ceux qu’il pouvait.»
Il y a deux ans, une rencontre avec Charley
Porter, le directeur des Saginaw Spirit, club
de l’Ontario, a changé sa vie, prenant par la
main son destin. Ensemble, ils ont créé une
oeuvre caritative, A Heart Like Mine, qui
vient en aide aux enfants et aux familles qui
ont perdu un parent. «On a rapidement pu
aider une cinquantaine de jeunes, raconte
Will, un démarrage magnifique !»
«Mon père faisait tout pour que nous soyons
heureux. Avec cette fondation, je veux aider
les enfants dans cette situation à connaître
ce bonheur, explique le défenseur grenat. J’ai
parlé avec Hugh Quennec pour qu’on puisse
aussi organiser un tel programme à Genève.
Je veux m’impliquer dans la communauté
genevoise et aider les enfants de la région qui
ont perdu un parent. Le but est d’entourer
ces mômes, qui pourraient, par exemple,
s’entraîner quelquefois avec des joueurs
pros.» Le contact facile, ce Canado-Suisse
a plein d’idées pour prêter assistance. «Je
souhaite que ces jeunes se sentent soutenus,
qu’ils puissent profiter de s’amuser et se
changer les idées certains soirs en venant à la
patinoire. C’est, d’expérience, quelque chose
d’important lorsque les moments de vie sont
difficiles.»
Avec nos remerciements à Christian Maillard
qui nous a permis de reprendre de larges
extraits d'un article paru dans la Tribune de
Genève le 29 novembre 2017.
5