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AUTOUR DE LA GLACE
L’Escalade,
d’où ça vient?
le lieu de l’attaque est identifié et la défense s’organise
victorieusement.
Au matin, en découvrant que toute une armée s’était présentée
sous les murs, chacun mesura pleinement le grand péril
auquel il a échappé. Les quelques prisonniers savoyards,
confirmant que la ville devait être mise à sac furent ainsi
passés au fil de l’épée.
La Seigneurie de Genève s’empressa dès lors de communiquer
à travers toute l’Europe la nouvelle de la «miraculeuse
délivrance de la Cité». Celle-ci suscita beaucoup d’émotion;
des témoignages de reconnaissance assortis d’offres de
secours en tout genre parvinrent à Messieurs de Genève. Cet
immense élan de solidarité et la pugnacité des Genevois,
comme celle de leurs alliés, conduira les Savoyards à la table
de négociation. La paix sera enfin conclue en 1603.
Quatre siècles plus tard, la République de Genève, Ville et
Mandements confondus, se doit de se souvenir sans aucune
amertume des événements de la nuit dite de l’Escalade.
L’échec de Charles-Emmanuel marque en effet la fin d’une
époque difficile, faite de tueries et autres exactions. Il permet
à la Ville et à toute la regio genevensis d’entrer sans heurts
dans le siècle des lumières.
Retrouvez toute l’histoire de l’Escalade sur le site www.1602.ch
L’Escalade tient son nom de l’assaut des remparts de la ville
de Genève, donné par les troupes du Duc de Savoie dans la
nuit du 11 au 12 décembre 1602. Chaque année en décembre,
la Fête de l’Escalade commémore la victoire de Genève entre
humour et traditions.
L’histoire
Charles Emmanuel ne rêve pas seulement de reprendre
l’ancienne capitale de ses états en deçà des monts, il a
également des vues sur le trône de France.
Position qui conduit le roi de France Henri IV - bien que la paix
ait été conclue par le traité de Vervins - à occuper la Bresse et
à faire marcher (lentement) une armée en direction du pays de
Gex. Elle s’arrêtera à Châtillon-en-Michaille, à quelques lieues
de Genève.
Cependant tout le monde, et en particulier les Genevois, croit en
la paix conclue, et comme la saison hivernale est peu propice
aux opérations militaires, aucune mesure particulière n’est prise
pour assurer la sauvegarde de la Cité.
Et voilà qu’en pleine nuit, dans les premières heures du 12
décembre 1602, retentit sur le front de Plainpalais le bruit d’un
coup de feu, suivi d’un second. Les assaillants savoyards qui
ont escaladé la muraille sont découverts.
La garde accourt au bruit, fait face ; le tocsin et, comme le
relève la chronique, même la grosse cloche de la cathédrale
appellent les citoyens aux armes. Tirés de leur sommeil,
ces derniers courent à leurs postes. Malgré de faux bruits,
Le Cé qu’è lainô est l’hymne et la République et canton
de Genève, qui raconte l’histoire de l’Escalade. Composé
vers 1603 par un auteur inconnu, il est rédigé en arpitan
genevois. Seule la première strophe est chantée aux
Vernets, dont voici les paroles:
Version originale:
Cé qu’è lainô, le Maitre dé bataille,
Que se moqué et se ri dé canaille,
À bin fai vi, pè on desande nai
Qu’il étivé patron dé Genevouai.
Traduction française:
Celui qui est en haut, le Maître des batailles,
Qui se moque et se rit des canailles
A bien fait voir, par une nuit de samedi,
Qu’il était patron des Genevois.
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DE GIULI PORTIER ARCHITECTES
Genève - Lisbonne