Numéro 0 (retiré le 23 décembre 2013)
Daniel Clerc est né le 17 mai 1944. Il était l’ange gardien de Genève-Servette, de 1964 à 1974. Un dernier rempart qui cultivait la simplicité sur la glace et en dehors de celle-ci. D’un calme olympien et communicatif dès qu’il quittait les vestiaires; 100% clubiste et pour qui le mot fidélité à ses couleurs prenait tout son sens. Après des débuts à UGS, le natif de Lausanne a fait toute sa carrière en grenat.
L’aventure a commencé au tournoi scolaire de feu le journal « La Suisse », qui a vu défiler toute la crème du hockey sur glace genevois de l’époque. C’était un passage (presque) obligé avant d’évoluer sous les couleurs d’UGS (devenu ensuite Genève) et du Servette HC. Daniel Clerc a d’abord choisi le violet plutôt que le grenat en 1963.
Après la fusion et à défaut de devenir champion de Suisse – la faute à Kloten, Grasshopper et La Chaux-de-Fonds –, le gardien de Genève-Servette s’est nourri de grenat jusqu’à l’âge de 30 ans, un âge canonique en son temps. Ensuite, il a pris sa retraite sportive avant de faire une pige l’année de la relégation en LNB (1974-1975) pour tenter de sauver le bateau des Vernets du naufrage. En pure perte.
Mais la carrière de Daniel Clerc ne se résume pas seulement à UGS, Genève et Genève-Servette. L’équipe de Suisse a beaucoup compté dans sa vie. International à 38 reprises, doublure de Gérald Rigolet (sans doute l'un des plus grands gardiens helvétiques de tous les temps !), le Genevois a vu du pays: trois Mondiaux du groupe B à Vienne, Skopje et Bucarest. Daniel Clerc a aussi bourlingué avec Genève-Servette au Canada. Mais aussi en Tchécoslovaquie et en URSS, à l’époque de la guerre froide.
Son palmarès s’étoffe également d’une Coupe Suisse, celle de 1972, la dernière disputée à ce jour. En finale face à Ambrì-Piotta, Daniel Clerc a été un des héros genevois en arrêtant un penalty d'Andy Bathgate, une légende de la NHL venue terminer sa carrière au Tessin.