La phase 1 de la préparation physique pour la saison 22-23 est maintenant terminée. Les joueurs ont suivi un programme intensif durant 12 semaines avec notre préparateur physique Gaëtan Brouillard. Avec lui, on revient sur ces longues semaines à soulever de la fonte, sprinter ou encore sauter, et on parle également de la suite. Rencontre à la Vallée de Joux.
Gaëtan Brouillard, les 12 semaines de préparation physique se terminent aujourd’hui à la Vallée de Joux avec trois entraînements sur la glace, raconte nous comment s’est déroulée cette phase 1.
Franchement, ça s’est très bien passé. Je t’avoue que douze semaines c’est plus long que d’habitude et j'appréhendais un peu de savoir comment les joueurs allaient le vivre, si la motivation allait baisser. Et là, on vient de terminer ces douze semaines et après avoir discuté avec les gars, on n’a pas vu passer ces semaines. On a su gérer la longueur de la phase une avec des jours de repos lâchés au bon moment ou encore une diversité dans les lieux d’entraînement ou dans les exercices pour que mentalement ce ne soit pas trop redondant. Les vacances vont maintenant faire du bien.
Quels étaient les objectifs de ces 12 semaines d’entraînement?
En deux saisons nous sommes passés d’un extrême à l’autre. J’ai eu cinq semaines de phase 1 l’été dernier après une saison qui s’est terminée très tard. Et cinq semaines c’est limite. Alors que là, la période était deux fois et demie plus longue. Une aubaine en quelque sorte, surtout qu’on a pu tirer les leçons de l’été passé avec justement cette phase de préparation trop courte. L’objectif que l’on s’est donné, tous ensemble avec le staff et les coachs, c’était de mettre ces douze semaines à profit pour vraiment développer physiquement chaque joueur.
On a commencé avec une première période de trois semaines, environ, où on a pris les gars et on les a remis en santé. Cela veut dire qu’on a fait un programme avec les physiothérapeutes notamment pour fixer tous les petits bobos ou les petites gênes afin de libérer les joueurs pour qu’ils puissent par la suite exploiter à fond leur corps. On a pris le temps mais c’était important. Ensuite, on a amené tous les joueurs, ensemble, à un niveau de fitness que nous considérons comme convenable. Une fois cette étape atteinte, nous avons pu commencer le travail individuel pour augmenter les résultats de chaque joueur.
As-tu atteint tes objectifs avec l’équipe?
Nos objectifs ont été atteints depuis quelques semaines déjà, et par tous les joueurs. Ils sont même allés au-delà de nos espérances pour certains d’entre eux, ce qui est très positif. Ils ont su utiliser la frustration d’une fin de saison trop abrupte comme une motivation pour se développer encore plus.
Comment va se passer la deuxième phase avec notamment le retour aux entraînements sur la glace?
La première étape sera de transférer tout ce que l’on a fait, de la salle de force à sur la glace. Il faut aussi maintenir le travail effectué et les résultats obtenus. Ou bien même continuer de développer certains joueurs avec le temps qu’on aura.
Le retour sur la glace va être aussi très important pour ajuster notre préparation. Grâce à tous les moyens technologiques que l’on utilise, on va pouvoir évaluer les joueurs et cibler les difficultés de chacun pour pouvoir y remédier grâce à un travail plus spécifique en salle de force. Et grâce aux matchs amicaux, on va commencer à prendre le rythme de la compétition pour être parfaitement prêts pour le début de la saison. J’ai hâte que cette période commence car elle va être très intéressante.
Il y a le travail avec les joueurs que tu connais, et il a fallu également composer avec les nouveaux joueurs. Raconte-nous un peu leur intégration et leur attitude dans la salle de force avec toi.
Robert (Mayer), je le connaissais déjà vu qu’il était avec nous il y a trois saisons déjà. Je l’ai senti vraiment heureux d’être là, à Genève. Il est très investi dans le projet et il travaille très très fort. C’est donc un vrai plaisir de pouvoir le côtoyer et de l’aider à se développer.
Pour Alessio (Bertaggia), c’est différent car tout était nouveau pour lui. Il ne connaissait ni la ville, ni l’équipe. Notre façon de travailler était différente de ce dont il avait l’habitude, donc c’était un gros changement pour lui. Mais une fois qu’on a passé la période d’adaptation, il s’est très vite intégré et il est un bourreau de travail. Il a toujours envie de bien faire. C’était déjà un bel athlète à son arrivée donc tout a été facile avec lui.
Vincent (Praplan) n’a pas fait l'entièreté des 12 semaines avec nous puisqu’il a fait une partie de la préparation chez lui. Mais j’étais quotidiennement en contact avec lui, il était très transparent avec son programme et on a beaucoup échangé. Il demandait ce qu’il pouvait faire de plus, comment améliorer telle ou telle performance. C’est vraiment un bon gars et il a effectué un gros travail sur ses capacités athlétiques. Il connaît déjà pas mal de monde dans le vestiaire donc très vite il a pris ses marques.
Et finalement, Keanu (Derungs), il est jeune et il y a peut-être plus de travail à faire avec lui car il doit se développer pour passer le cap de junior à professionnel. Mais il est déjà arrivé avec un bon niveau physique et je le vois comme un projet à plus long terme avec des objectifs clairs pour dans une ou deux saisons. Il n’y a pas eu de problème avec lui, il s’est très bien intégré et il a travaillé fort sans faire de bruit.
Merci Gaëtan et bonnes vacances à toi
Les joueurs et le staff vont maintenant pouvoir profiter d’une petite pause bien méritée. Mais une pause active avec un programme de maintien de performance à tenir. L’équipe au complet se retrouvera au début du mois d’août pour la phase 2 de la préparation avec le retour des entraînements sur la glace et les matchs de préparation.