Tyler Moy a rejoint le Genève-Servette Hockey Club dimanche dernier. L'attaquant américano-suisse a été impliqué dans un échange entre les GSHC et le LHC. Fraîchement débarqué, Tyler Moy a joué le jeu de l'interview. Faites connaissance avec le nouveau numéro 95 Grenat.
Qui est Tyler Moy?
Je suis une personne honnête. J’aime m’amuser et rigoler avec les autres, c’est la partie fun de ma personnalité. Et à côté de ça, je suis extrêmement sérieux quand il s’agit de hockey sur glace. Même un peu trop sérieux des fois (rires). J’essaie d’apprendre et grandir chaque jour, c’est sûrement ce qui me définit le mieux. Je suis quelqu’un qui aime aider les autres sur et en dehors de la glace. Je veux simplement être la meilleure personne possible et à la fin de la journée j’espère juste pouvoir jouer au hockey.
Comment t’es venu l’idée de faire du hockey sur glace?
Mon père a joué à Michigan et il a entrainé à San Diego en division 1 universitaire. Je suis d’ailleurs né en Californie et c’est là que j’ai commencé le hockey sur glace. La première fois qu’on m’a mis des patins, je n’avais même pas 3 ans. Quand j’ai enfin pu avoir une canne entre les mains, j’ai tout de suite été conquis par ce sport. Le hockey à toujours fait partie de ma vie et de ma famille et même ma mère savait de quoi elle parlait alors qu’elle n’a pas vraiment joué à ce sport. Mes parents m’ont beaucoup supporté durant toute ma carrière et j’ai de la chance qu’ils m’aient fait découvrir ce sport.
Tu es né et as grandi aux USA mais tu as des origines suisses. Peux-tu nous expliquer d’où te vient ton côté helvétique?
Tout simplement: ma mère est Suisse. Elle est née à Lucerne et elle a grandi ici jusqu’à sa vingtaine. Puis elle a déménagé à San Diego, et c’est là qu’elle a rencontré mon père. Les deux étaient dans le même campus universitaire, ma mère étudiait et mon père entraînait l’équipe de hockey. Quand je suis né, elle a tout de suite fait les demandes pour que ma sœur et moi puissions avoir la nationalité suisse. Ce qui est une grande chance pour moi aujourd’hui (rires).
Cela fait maintenant deux ans que tu es en Suisse. Quels ont été les plus grands changements pour toi?
C’est tellement différent des USA. Tout est plus petit (rires). Tout ce qui touche aux voitures surtout. Les routes sont étroites, les doubles-voies sont à peine assez larges pour une seule voiture. Les places de parc aussi sont petites, c’est fou (rires). L’autre grande différence se trouve dans la nourriture. Ici ça coute cher et il n’y a pas beaucoup dans l’assiette quand on compare avec les USA. Mais à côté de ça, le pays est tellement magnifique. Ma mère m’a toujours dit que les paysages étaient tous comme des cartes postales et elle avait raison. Je n’ai pas assez visité encore mais c’est génial de voir toutes ces différentes cultures au sein d’un même pays.
Tu as étudié à Harvard, l’une des plus prestigieuses universités au monde. Raconte-nous ton expérience là-bas.
Je suis très chanceux d’avoir pu faire mon bachelor dans un tel établissement. Ce n’était pas facile du tout par contre. Rien que pour être admis à Harvard, la route est très longue. Et même quand on est finalement inscrit, c’est encore plus dur d’y rester. Je me rappelle que tous les jours je restais étudier à la bibliothèque, parfois jusqu’à 3h du matin. J’avais mes entraînements après la journée de cours donc c’était un grand challenge d’arriver à performer autant à l’école qu’au hockey. Représenter Harvard contre les autres équipes universitaires était un vrai honneur. En plus on a fini dans le top 4 au niveau national tout en pratiquant un hockey très amusant. J’en garde de très bons souvenirs.
Tu as vécu un dimanche un peu spécial puisque tu as été échangé au GSHC. Comment as-tu vécu tout ça?
C’est la première fois que je me fais échanger. Quand je suis arrivé en Suisse, la saison était déjà bien lancée. Donc arriver dans un environnement inconnu avec pleins de nouvelles têtes, c’est quelque chose que j’ai déjà vécu. Ce qui a été très stressant, c’est la montagne de chose à faire à côté du hockey. S’organiser pour le nouvel appartement, le matériel, comment ceci fonctionne ici, comment cela se passe là et toutes les choses auxquelles tu dois penser. Surtout que je ne m’attendais pas forcément à changer rapidement d’équipe. Mais après quelques heures et une fois que la pression est retombée, c’est l’excitation qui a pris le dessus. C’est un nouveau challenge, une belle opportunité. Et pour ça, je suis très reconnaissant envers le Genève-Servette. La transition s’est très bien faite grâce au travail du staff et de l’administration du Club. Tout le monde m’a chaleureusement accueilli et je me suis très vite senti à la maison. Même si je me perds souvent en ville encore (rires).
Que penses-tu du Genève-Servette Hockey Club?
La saison dernière c’était très difficile de jouer contre le GSHC. Avec Lausanne, on a perdu cinq des six confrontations entre les deux équipes. Je trouvais impressionnant la manière dont les gars jouaient alors que l’équipe était jeune et dirigée par un nouvel entraineur. Le GSHC a eu beaucoup de succès et j’espère vraiment pouvoir aider l’équipe à rester sur cette voie cette saison.
Quels sont tes buts ici?
Je veux apporter ma pierre à l’édifice. Je veux apprendre de mes camarades, de mes entraîneurs dans le but de devenir le meilleur joueur possible. Ma seule volonté est d’avoir du succès avec l’équipe et même si on ne peut jamais vraiment parler de titre cela reste toujours l’objectif final pour chaque joueur. J’ai vraiment hâte de commencer!
Pour finir, as-tu un mot pour les fans qui vont te découvrir prochainement?
Ne soyez pas timide et n’hésitez pas à venir me voir hors de la glace. J’aime discuter avec les gens, les fans. Mon français n’est vraiment pas bon même si j’ai eu des cours à l’école (rires). Mais je suis très heureux d’être ici et j’ai hâte de pouvoir jouer devant vous!