07 février 2008

Bilan - Aubin commente le bilan à la 3ème pause

La troisième pause consacrée à l’équipe nationale rime à nouveau avec le bilan statistique du Genève-Servette Hockey Club. Nous avons profité de ces quelques jours de tranquillité pour nous asseoir avec Serge Aubin et ainsi prendre le temps de contempler le travail accompli cette saison et son impacte sur les statistiques de l’équipe.

Il est de coutume de commencer par les satisfactions et nous n’allons pas faillir à la tradition. Il y a, tout d’abord, les jeunes joueurs. Chris McSorley l’avait annoncé en début de saison, les juniors du Genève-Servette avaient selon lui pris de la bouteille et ils étaient maintenant devenus des hommes. La lecture des statistiques le confirme sans détours, notamment avec Jonathan Mercier qui présente le meilleur bilan +/- avec +14, comme nous l’explique Serge Aubin « Cette année, tous nos jeunes joueurs se sont définitivement améliorés. Concernant Mercier, même si le bilan +/- est surtout la réflexion de la performance de toute l’équipe, on voit qu’il est beaucoup plus confiant avec la rondelle cette année. Il prend plus son temps pour faire du bon jeu. Il commence à avoir pas mal d’expérience malgré son âge et c’est ce qui fait la différence ». Cette évolution est en partie due au fait que les juniors du Genève-Servette côtoient des joueurs comme Serge Aubin qui bénéficent d’une grande expérience et peuvent ainsi guider les plus jeunes « C’est certain que la meilleure chose à faire quand on a de l’expérience est de performer sur la glace, de montrer l’exemple, car les plus jeunes nous observent. C’est vrai aussi que cette année, on a un bon groupe et quand on donne des conseils aux juniors, on voit qu’ils les mettent tout de suite en pratique sur la glace. C’est très satisfaisant ».

Le rôle des étrangers est primordial dans chaque équipe du championnat suisse mais c’est particulièrement vrai à Genève où la lecture des statistiques nous apprend que 51% des goals sont marqués par les étrangers. C’est le plus gros pourcentage de la ligue, expliqué en partie par le fait que Genève-Servette est la seule équipe à aligner 5 étrangers en attaque. Serge Aubin tient cependant à tempérer ce constat : « Il y a plusieurs choses que les gens ne voient pas forcément sur la glace. C’est souvent les joueurs suisses qui travaillent fort et qui poussent l’autre équipe à commettre des fautes. Ensuite, on joue le powerplay et c’est notre nom qui est dans le journal mais il ne faut pas oublier leur travail. C’est sûr que c’est flatteur de marquer des buts mais on n’est pas seuls dans tout ça ». La grosse satisfaction, au niveau des étrangers, en plus de Serge Aubin, Kirby Law et Laurent Meunier qui étaient déjà présents aux Vernets l’an passé, c’est la bonne adaptation de Jean-Pierre Vigier et Juraj Kolnik aux spécificités du championnat suisse. Vigier apporte sa pierre à l’édifice en se sacrifiant devant le but. Il reste planté devant la zone du gardien malgré les coups encaissés afin de pouvoir dévier un puck ou reprendre un rebond. Jean-Pierre Vigier n’hésite pas non plus à « gratter dans les bandes » pour récupérer un puck. Serge Aubin, quant à lui, nous commente le rôle positif de Juraj Kolnik dans l’équipe : « Juraj est dans un bel âge mais il a quand même beaucoup d’expérience. Il est jeune, il a beaucoup d’énergie et je suis extrêmement surpris par son attitude de gagneur. C’est un joueur calme, qui contrôle bien ses émotions et il a un énorme talent alors le tout mixé ensemble donne ce que l’on voit sur la glace ».

Juraj Kolnik a d’ailleurs marqué le but de la victoire, en prolongation, lors du dernier match contre Kloten. Il a placé un tri imparable entre les jambes de Ronnie Rüegger ce qui a permis à Genève-Servette de gagner une énième fois en prolongation. Genève-Servette est l’équipe la plus efficace après le temps réglementaire puisqu’elle a remporté 11 des 14 prolongations jouées. L’équipe peut-elle donc partir confiante pour les Playoffs ? « Je pense que c’est bien pour nous d’avoir pu jouer beaucoup de prolongations cette année car ça va être très serré en Playoffs, nous confirme Serge Aubin, nos jeunes joueurs ont donc eu l’occasion d’acquérir de l’expérience et la prochaine fois que nous allons jouer en prolongation, notre approche va être positive. On est conscients de ce que l’on doit faire et ça va bien se passer ».

Les engagements gagnés sont une des statistiques la plus difficile à évaluer par le spectateur lors d’un match. Est-ce plus facile de voir le joueur qui perd un engagement plutôt que celui qui en gagne un ? Toujours est-il, que le spectateur rentre souvent chez lui avec le sentiment que son équipe favorite s’est fait dominer dans ce domaine. La vérité des chiffres est tout autre puisque le Genève-Servette a remporté le 54% des engagements joués (1861 gagnés, 1600 perdus) sur l’ensemble de la saison. Serge Aubin affiche lui un taux de réussite de 59%. Va t’il nous livrer son secret ? « J’aime bien me pencher pour être près de la glace car je sens que j’ai plus de puissance, nous confie Serge Aubin, mais j’avoue que plus de la moitié du temps c’est le fait de se présenter pour gagner qui fait la différence. Souvent il y a des joueurs qui pensent que ça va être facile et ils se font soutirer la rondelle au dernier moment. Personnellement, j’y vais toujours avec l’idée de batailler plus fort que mon adversaire et pour l’instant ça porte ses fruits ».

Nous concluons cette première partie sur ces mots aux accents québécois. Dans la deuxième partie, à découvrir dans quelques jours, il sera question, entre autre, du powerplay et du boxplay. Vous retrouverez aussi la statistique complète des joueurs du Genève-Servette.
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