Au mois de juin, la Ville et le Canton de Genève annonçaient des subventions pour le hockey genevois dont le principal bénéficiaire était l’association Genève Futur Hockey. L’équipe du gshc.ch est allée à la rencontre de son directeur sportif, Claude Fugère, afin de faire plus ample connaissance avec l’association. Nous vous proposons cette interview en deux volets.
gshc.ch : « Bonjour Claude. Avant de parler un peu plus en détail de Genève Futur et de son actualité, nous souhaitions faire un point sur la préparation des joueurs qui dépendent de Genève Futur. » Claude Fugère : « En ce moment, nous avons donné une pause à nos joueurs. Ils se sont tous entraînés depuis le début du mois de mai. Pour les juniors élites, le programme était chargé avec cinq entraînements physiques par semaine ; c’était un peu plus léger pour les juniors Top et A qui n’en ont eu que trois. Pour ce mois-ci, nous leur avons donné des programmes individuels à suivre et c’est à eux de gérer leurs temps libre et de travail. La reprise se fera de manière progressive, c’est-à-dire que les élites reprendront au début du mois d’août avec un nouvel entraîneur qu’ils n’ont pas encore rencontré. Les autres équipes Genève Futur reprendront dès le 16 août sur les différentes patinoires du Canton. » gshc.ch : « Parlons de l’Association Genève Futur Hockey. Tu en es le directeur sportif, comment se passe la gestion des différentes équipes ? » Claude Fugère : « Pour l’équipe des juniors élites, il y a un partage des tâches entre Louis Matte et moi-même. C’est une situation hybride puisque les juniors élites peuvent être appelés à évoluer avec le Genève-Servette. Louis s’occupe de tout ce qui est lié aux contrats des jeunes joueurs et des liens avec la première équipe. De mon côté, je m’occupe de la logistique ainsi que des deux autres équipes, c’est-à-dire des matchs amicaux et de championnat, des horaires d’entraînements et les passages d’une équipe à l’autre selon les besoins. J’ai beaucoup de travail au niveau des « labels » puisqu’il y a beaucoup d’exigences à remplir de ce point de vue. Il y en a aussi du côté de l’organisation puisqu’il faut harmoniser la philosophie et simplifier le tout pour que ce soit plus facile pour les joueurs. » gshc.ch : « Tu évoques la philosophie de Genève Futur. C’est le moment de nous parler de l’association. Quel est son but ? » Claude Fugère : « Genève Futur Hockey est quelque chose de très simple. Il y a un principe de base : permettre à tous les joueurs du Canton entre 17 et 20 ans de pouvoir jouer dans la catégorie qui correspond à leurs capacités et à leurs ambitions. A travers Genève Futur, nous allons tenter d’améliorer la formation et les performances des très bons joueurs juniors ainsi que de tenter d’élargir la base avec des joueurs qui seraient tentés d’arrêter de jouer parce que leur niveau ne correspond plus à celui de l’équipe dans laquelle ils jouaient. Pour réaliser ce dernier objectif, nous sommes toujours dépendants du nombre. La saison passée, quand nous avons mis sur pied l’association, nous pensions aligner quatre équipes ; nous n’avons pas pu en mettre sur pied que trois. Cette saison, c’est l’inverse, il y a donc un intérêt pour le projet. « Dans le meilleur des cas, nous aimerions régionaliser le plus bas niveau, c’est-à-dire avoir une équipe de juniors A de chaque côté du Canton pour éviter que les joueurs aient à faire de trop grands déplacements pour s’entraîner ; c’est une question de confort dans la gestion des joueurs. Comme je l’ai déjà dit, ça relèvera du nombre de joueurs à disposition. Ce qu’il faut remarquer, c’est que le hockey n’a jamais été aussi populaire qu’actuellement à Genève. Depuis 1986, quand je suis arrivé à Genève, j’ai pu constater une croissance extraordinaire du nombre de joueurs. Mais, cette véritable croissance est dû au fait que les joueurs n’arrêtent plus de jouer. Pour donner un exemple, à Meyrin, le nombre d’équipes est stable depuis une vingtaine d’année. La différence du nombre de joueurs se fait au niveau juniors et adultes puisqu’il y en a de plus en plus qui veulent continuer à pratiquer leur sport. Bien évidemment, le succès du GSHC n’y est pas pour rien. A cela, il faut ajouter la volonté de Hugh Quennec de créer Genève Futur va également dans ce sens-là. « Le deuxième intérêt de l’association est la promotion du hockey dans la région. D’un côté, il y a les équipes des clubs du Canton – Meyrin, Trois-Chêne et l’association Genève-Servette HC – qui sont les berceaux du hockey genevois. Parallèlement, il y a les associations communautaires, soit les associations des communes qui accueillent des patinoires extérieures durant l’hiver. Genève Futur est également actif de ce côté-ci avec un soutien pour permettre à ces jeunes de continuer ou de commencer le hockey sur glace. Cette saison, nous ajoutons une corde à notre arc en s’occupant également de la promotion du hockey féminin. » gshc.ch : « Genève Futur est une nouvelle association dans le paysage du hockey genevois. Comment se passent les relations avec les clubs formateurs ? » Claude Fugère : « Les mandats sont clairement définis avec les clubs formateurs. Nous sommes encore dans une phase de questionnement où chacun doit s’apprivoiser. Nous devons être certains que les clubs formateurs gardent leurs identités et nous travaillons dans ce sens-là. Mon travail consiste à voir avec chacun comment il peut contribuer et collaborer au grand projet cantonal qu’est Genève Futur. Si chacun devient excellent dans son domaine, c’est le niveau du hockey genevois qui en sera meilleur tant au niveau des élites que de la formation. Genève Futur est composé d’un conseil d’administration avec un membre par club formateur. Une fois par mois, le conseil d’administration se rencontre pour discuter des différents projets que je mène à terme, que ce soit au niveau du hockey ou de la promotion de ce sport. Nous essayons de progresser petit à petit tout en respectant la philosophie de Genève Futur. » Découvrez la suite de l’interview prochainement.