Genève-Servette – Zoug 2-4 (0-0 ; 1-1 ; 1-3)

Buts :
27’43 Oleg Petrov (N. Kapanen, P. Müller) 0-1
34’24 Igor Fedulov (A. Johansson, J. Gobbi ; à 5 contre 3)
1-1 42’03 Duri Camichel (P. Della Rossa, P. Fischer) 1-2
44’29 Philippe Bozon (S. Thornton, A. Johansson ; à 5 contre 4) 2-2
48’13 Niko Kapanen (O. Petrov, G. Voisard ; à 5 contre 4) 2-3
59’15 Patric Della Rossa (P. Fischer ; à 5 contre 5, dans la cage vide) 2-4

Pénalités : 7x2’ contre Ge-Servette ; 6x2’ + 1x5’ + pénalité de match (Petrov) contre Zoug

Patinoire des Vernets : 5025 spectateurs

Arbitres : Reto Bertolotti ; Jürg Simmen, Adrian Sommer.

Ge-Servette : Pavoni ; Horak, Gobbi ; Snell, Mercier ; Bezina, Ott ; Ph. Rytz ; Cadieux, Johansson, Bozon ; Aubin, S. Thornton, Fedulov ; Deruns, Romy, Hendry ; Perrin, Savary, Rivera ; Bochy.

Zoug : Weibel ; Müller, Richter ; Diaz, Voisard ; Fazio, Back ; Anthamatten, Schuler ; Rothen, Kapanen, Petrov ; P. Fischer, D. Camichel, Fisher ; Della Rossa, Oppliger, Crameri ; Casutt, Schnyder, Giger ; Walter.

Notes : Ge-Servette sans Brechbühl, Breitbach, Meier (blessés), Benoit, Grosek (malades), Ançay (non qualifié pour jouer) et S. Rytz (surnuméraire). Zoug sans Duca (blessé) et Hauer (surnuméraire).

Meilleurs joueurs : A. Johansson et N. Kapanen.

Premier match des séries 2005 à domicile pour les Genevois qui étaient revenus du Herti avec une courte défaite dans leurs valises. Zoug est en forme depuis la reprise de janvier et l’a fait savoir aux Aigles.

Le début de match est assez équilibré, mais aucune des deux équipes n’arrive à placer un tir en direction du gardien adverse. Vers la moitié de cette période, Weibel et Pavoni pourront tour à tour se mettre en évidence. D’abord par l’intermédiaire de Philippe Rytz qui profitait du travail de Paul Savary. Sur la contre-attaque zougoise, Reto Pavoni empêchait l’ouverture du score. C’est à peu près tout ce qu’il y avait de vraiment intéressant lors du premier vingt qui vit les Servettiens prendre une pénalité pour surnombre à deux minutes de la fin du tiers.

Le deuxième tiers fut celui des occasions manquées par les joueurs de Suisse centrale en contre-attaque. Dès le début de la période, Pavoni empêchait Della Rossa d’ouvrir le score. Mais, sur une autre contre-attaque, le rapide Petrov se rappela au bon souvenir de ses anciens supporters en donnant le tournis à ses cerbères. D’une passe magistrale de Kapanen depuis la ligne bleue zougoise, Petrov déborda Horak puis Pavoni pour allumer la lumière rouge après 27 minutes et 43 secondes de jeu, enfin… Les hommes de Sean Simpson levèrent un peu le pied suite à l’ouverture du score ce qui permis aux Grenat de prendre pied dans le camp de Weibel. Mais en vain…

Lorsque M. Bertolotti envoya Oppliger rejoindre Fazio sur le banc d’infamie, il fallut une minute et 16 secondes pour les Aigles pour égaliser par Igor Fedulov qui profita d’un rebond un peu bizarre de la part de Weibel suite à un tir de Johansson. A sa sortie de prison, Oppliger se retrouva en bonne position avec Patrick Fischer et Patric Della Rossa seuls face à Snell et Pavoni. Mais le trio zougois échoua. A la 38e minute, Weibel s’effondra, car il venait d’être touché au masque par deux cannes, une zougoise et une genevoise, mais sans gravité pour l’ancien portier de l’équipe nationale.

Le troisième tiers commençait de la meilleure de manière pour les Zougois. En effet, Bezina était pénalisé pour encore 90 secondes lorsque Mike Fisher vit son envoi s’écraser contre la transversale des buts servettiens. Mais, ce ne fut que partie remise pour les joueurs de Suisse centrale. A la 43e minute, Della Rossa, derrière la ligne de but, trouva Camichel dans l’enclave qui n’eut aucune difficulté à trouver le chemin des filets. Après 44 minutes et 24 secondes, René Back fut envoyé sur le banc des pénalisés. Steve Thornton tenta sa chance sur l’engagement, mais son envoi passa à côté de la cage de Weibel. Mais, le rebond derrière les buts trouva Philippe Bozon qui, allongé sur la glace avec les patins en direction des filets zougois, parvint à rediriger la rondelle dans le but.

A la 49e minute, ce fut au tour des zougois d’éprouver leur jeu de puissance alors que Gobbi avait pris place à côté de la table des officiels. Kapanen repris un rebond suite à un tir de Petrov et le redirigea dans les filets de Pavoni. Le tournant du match eut lieu à la 51e minute alors qu’Oleg Petrov eut la mauvaise idée de descendre Gobbi avec sa canne dans les dents du défenseur tessinois. Avec cinq minutes de supériorité numérique, on aurait pu attendre des Grenat qu’ils égalisent, mais Zoug a eut deux fois plus de chance de scorer que les Genevois. En fin de match, alors que Fedulov était pénalisé, Chris McSorley sortit Pavoni. Mais, un mauvais contrôle de la part des attaquants servettiens permis à Fischer de lancer Della Rossa qui scella le score final dans la cage vide.

Les Aigles vont devoir trouver rapidement la solution pour retrouver la victoire dès jeudi à Zoug. Car, ils n’ont plus droit qu’à un seul faux pas sous peine d’être éliminés assez vite.

------------------- S. Aubin & J. Gobbi ------------------
Serge, deuxième défaite de Genève-Servette ce soir. Qu’est-ce qui a manqué aux Grenat pour faire la différence ?
Je pense que, ce soir, on a manqué de tout. Encore une fois, leur jeu de puissance nous a fait mal. Quant à nous, on n’a pas su profiter de nos cinq minutes d’avantage numérique en troisième période. Il n’y a personne à blâmer à part nous.

Y a-t-il un peu de fatigue également dans les rangs genevois ?
Non, je ne pense pas que c’est la fatigue. A ce moment-ci de l’année, on est en forme et on est prêt pour les séries. On n’a aucune raison de jouer comme on a joué ce soir. On doit remettre l’ouvrage sur le métier demain matin pour être prêt jeudi.

On a vu que Zoug avait plus de liberté que Genève-Servette. Comment l’expliquez-vous ?
Ils ont très bien joué. Ils ont un bon système d’équipe en ce moment. On n’a pas d’excuse. On ne doit pas jouer comme on joue actuellement. C’est à nous de régler ce qu’on doit régler et d’être prêt pour jeudi.

Les absences pèsent-elles du côté genevois ?
C’est clair. Je ne pense pas que ce soit une défaite. On a suffisamment de bons joueurs pour gagner la partie. Maintenant, c’est à chacun d’élever son jeu d’un cran. Et même s’il nous manque des gros morceau comme Grosek et d’autres joueurs, c’est à nous d’augmenter notre jeu et de faire notre job sur la patinoire. Et c’est ce qu’on n’a pas fait dans les deux premières parties.

Genève-Servette n’a maintenant plus droit à l’erreur.
Non, définitivement pas. C’est loin d’être terminé. Je vous avoue que ça m’est déjà arrivé par le passé de perdre 2-0 dans une série, puis de gagner celle-ci. On doit prendre un match à la fois maintenant. Ca ne sert à rien de regarder sur la longueur. On va prendre le match de jeudi. On doit absolument gagner cette partie et on va se concentrer sur cette partie-là.

John, c’est une nouvelle défaite rageante contre Zoug durant ces play-offs. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ce soir ?
C’est simple. Notre jeu de puissance était moins bon que celui de Zoug. Ils ont gagné avec le troisième but en supériorité numérique. C’est la clé, parce que nous jouons bien à cinq contre cinq, mais si on marque en power-play plus souvent, on peut gagner des matchs.

Pourtant, hier vous avez travaillé le jeu de puissance à l’entraînement. Faut-il encore remettre une couche pour le prochain match ?
Je ne pense pas que le problème c’est l’entraînement. On n’a pas beaucoup de confiance en nous lors des avantages numériques. On veut tout de suite tirer, aller vite. Il faut qu’on soit plus patient et qu’on fasse tourner le palet. On doit avoir plus de confiance en nous-mêmes et on pourra arriver à gagner des matchs. C’est la seule chose qu’on peut faire.

Genève est maintenant au pied du mur, mené 2-0. Comment est-ce que vous allez aborder les prochains matchs ?
Ce sont les play-offs, ça va vite. Tu perds deux matchs et tu es à 2-0 dans la série. Jeudi, on a tout de suite notre chance pour remettre la série de notre côté. On doit aller là-bas et gagner, c’est tout. On le sait et on n’a rien d’autre à faire.

Saku