07 septembre 2010

Genève-Servette, l'égal du SCB ?

Il s'en était fallu d'un rien pour que les boys de Chris McSorley enlèvent le titre, la saison passée. Et durant l'été, le coach canadien a bien travaillé. De quoi gommer l'écart avec le champion bernois ? 

On évacue la pression comme on le peut dans les travées des Vernets. Car si l'on chatouille Chris McSorley sur ses ambitions pour la saison future, le coach se retranchera derrière un « nous avons une bonne équipe… » agrémenté d'un clin d'œil qui veut tout dire. Avec les années, le bonhomme change: lors de ses débuts genevois, le Canadien animait l'intersaison en multipliant les mutations de son personnel sur la glace. Aujourd'hui, ce sont les bureaux du club qui connaissent les plus gros changements, parfois dans la douleur. Mais la méthode a fait ses preuves, et elle a déjà remporté un premier succès important cette saison: le soutien financier de la Ville et du canton à hauteur de cinq millions de francs (soit plus que n'en espérait le duo de propriétaires McSorley-Quennec). Un bon bol d'air pour une organisation qui n'a pas pu cacher, par le passé, quelques soucis au niveau des liquidités…   Une grosse défense       Genève-Servette va donc tenter de rééditer son parcours 2009/2010 en se hissant en finale du championnat… au minimum. Le fruit d'une stabilité impressionnante désormais au niveau de son contingent suisse : certes, le départ de Reto Suri à Rapperswil (McSorley admet avoir agi un peu trop tôt) est dommageable, mais sa formation n'aura jamais paru aussi équilibrée. Seul joueur à passeport suisse (et américain) à rejoindre le bout du lac, Eric Walsky sera peut-être même une des révélations de la saison.   Les Aigles vont tout de même connaître une petite révolution à l'arrière : jamais – depuis le passage du duo Heward/Hauer – McSorley n'avait fait confiance à un défenseur étranger depuis le coup d'envoi de la saison. Une erreur de casting désormais gommée avec l'apport de l'excellent Brian Pothier (qui fera oublier le très lourd Marek Malik), un presque vétéran de NHL. Avec quatre autres défenseurs figurant dans les cadres de sélections nationales, Genève-Servette peut voir venir… surtout avec le meilleur portier de la ligue, Tobias Stephan, devant les filets.   Six étrangers ?   Le départ de Juraj Kolnik (Dynamo Moscou) est une perte incontestable qui obligera le duo Toms/Salmelainen à prendre encore plus de responsabilités offensives. Et comme le Finlandais sera indisponible au coup d'envoi du championnat, McSorley a préféré assurer le coup en enrôlant pour deux mois Bryan Lerg, un illustre nobody qui a fait plutôt bonne impression en préparation, et le revenant Laurent Meunier. De gros bosseurs qui ne sont pas forcément des buteurs...   Le remplacement de Kolnik reste donc d'actualité et McSorley le sait. Le Slovaque valait entre 60 et 80 points par saison, d'où l'intérêt du technicien pour Richard Park (que l'on avait vu réaliser près d’un point par match avec Langnau en Playouts 2005), un ailier droit qui a souvent approché les 10% de réussite dans ses lancers. McSorley aura-t-il les moyens d'engager un sixième mercenaire ?   Engagement et discipline   Et si le salut (et la petite différence) venait des rangs offensifs helvétiques ? Avec Déruns, Savary et une myriade de très bons soldats, Genève-Servette est bien doté en travailleurs qui suivent quasi-aveuglément le système du boss. Pas toujours très excitant, mais condition sine qua non pour (re)devenir le principal contradicteur d'un SCB qui regarde d'un œil inquiet l'émergence de ce favori bis...   Par Philippe Ducarroz, rédacteur en chef de Grand Stade Production, via bluewin.ch.  

 

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