La Coupe Spengler commence dans quelques heures. Comme il y a trois ans, les Aigles ont l’honneur d’ouvrir les feux. Cette année, ce sera face aux Rochester Americans, la seule formation nord-américaine à avoir participé au tournoi de fin d’année. Ce match est important dans l’optique de la suite du tournoi puisque son issue déterminera s’il y a une rencontre demain ou non.
Les « Amerks » sont un des plus anciens clubs de l’American Hockey League. Mais, bien que basée aux Etats-Unis, c’est grâce à deux équipes canadiennes de NHL (Toronto et Montréal), ou plutôt, leurs dirigeants, que Rochester a pu accueillir son équipe. C’était en 1956.
Au milieu des années 60, les Americans s’établissaient au sommet de l’AHL. Ils remportaient trois Calder Cup en quatre ans (1965, 1966, et 1968). Mais l’expansion de la NHL coûtait cher à une puissante équipe de ligue mineure. Les meilleurs joueurs recevaient ainsi leur chance dans la grande ligue et laissaient Rochester un peu orphelin.
En 1979, le club est racheté par la famille Knox. Celle-ci était déjà propriétaire des Buffalo Sabres en NHL, créant ainsi une affiliation entre les deux entités. De plus, Rochester étant à une heure de route de Buffalo, les échanges de joueurs étaient très faciles. Ce lien durait jusqu’en 2008. Durant cette période, Rochester ajoutait trois autres Calder Cups à son palmarès (1983, 1987 et 1996).
En 2011, les Americans retrouvaient leur affiliation avec les Sabres. Si le succès du passé n’est pas encore revenu, ils font désormais à nouveau figure de favori.
En 1996, alors tenant du titre de la Calder Cup, Rochester était invité à la Coupe Spengler (3e place). Il s’agit jusqu’à aujourd’hui de la seule participation d’une équipe nord-américaine à ce tournoi. 17 ans plus tard, ils retrouvent le tournoi davosien. Pour le clin d’œil, signalons que les Americans ont joué un match en extérieur (« AHL Outdoor Classic ») il y a deux semaines (tb 5-4 contre les Lake Erie Monsters).