12 février 2009

L’avis de la presse

Avant la dernière ligne droite, l’équipe du gshc.ch a souhaité recueillir l’avis de quelques spécialistes du monde de la presse et des médias. Pour cela, nous avons contacté trois journalistes fins connaisseurs du GSHC, Bernard Andrié (Tribune de Genève), Patrick Andrey (commentateur pour Teleclub/Bluewin TV) et Laurent Bastardoz (responsable de la rubrique hockey de la TSR).

gshc.ch : « Genève-Servette est au-devant d’une semaine chargée avec cinq matchs en huit jours. Comment voyez-vous les Aigles sortir de cette semaine ? » Bernard Andrié : « Je trouve que ce calendrier est plutôt bizarre pour la fin de saison. Ce n’est pas terrible après deux semaines de pause d’enchaîner avec un déplacement à Davos et la venue de Berne le lendemain, un dimanche, donc en après-midi. Pour moi, ce premier match à Davos sera le plus important, même s’il reste un gros point d’interrogation : comment Genève-Servette entrera dans le match. » Patrick Andrey : « C’est une semaine décisive si Genève veut gagner une ou deux places, surtout parce qu’il y a deux matchs contre Davos, un adversaire direct pour la quatrième place. Mais on a vu l’année passée que la place n’a pas tant d’importance que cela puisque Zurich était sixième avant les Playoffs avant de devenir Champion. Je ne pense donc pas qu’il faille absolument se focaliser là-dessus durant cette semaine. » Laurent Bastardoz : « Cette dernière semaine est pénible, car elle arrive après dix jours de pause. Il va falloir observer comment les Aigles gèrent l’accumulation des matchs après cette pause. Ils ont toutefois un avantage, ils ont leur qualification en poche et n’ont donc plus la pression de ce côté-là. Il faut toutefois voir que les Grenat ont deux questions à résoudre durant cette semaine : quelle sera leur gestion de l’effort et quelle sera la stratégie vis-à-vis des Playoffs. La stratégie concerne surtout le classement par rapport à Zurich : qui voudra jouer Zurich en Playoffs ? En effet, si les Lions jouent en séries comme ils l’ont fait en Champions’ Hockey League, aucune équipe de LNA ne sera capable de les contrer. Si le ZSC joue comme maintenant en alternant les hauts et les bas, il est prenable. Pour revenir au Genève-Servette, je pense que s’il passe les quarts, tout deviendra possible, même le titre, à condition de ne pas croiser les ZSC Lions « version CHL »… Mais, pour cela, il faudra que les Aigles soient prêts pour le bon moment. »   gshc.ch : « La quatrième place est-elle possible à atteindre pour Genève-Servette ? » Bernard Andrié : « C’est faisable, car il y a les deux rencontres face à Davos, l’adversaire direct. Maintenant, il faut voir si c’est indispensable d’être quatrième, notamment à cause de l’adversaire qui se nommerait Davos ou Lugano, donc de longs déplacements en perspective. Il faut aussi savoir si l’équipe a réellement envie d’être quatrième. » Patrick Andrey : « Mathématiquement, c’est possible. La réalité de la glace sera peut-être tout autre, car ce sont des matchs difficiles qui s’annoncent. Cette saison, il a manqué de la constance à Genève-Servette. Cette semaine, pour espérer la quatrième place, il va falloir se montrer constant en inscrivant des points à chaque sortie. C’est un bénéfice d’être quatrième, mais il faut voir qui Genève-Servette veut comme adversaire en quart. » Laurent Bastardoz : « Je pense que oui. Tout dépendra de la manière dont Genève-Servette gère la dernière semaine, en commençant par ce premier week-end difficile. Il n’est pas impossible au GSHC de faire des points à Davos, car ils ont réussi à le faire à Berne et à Zurich. Et l’avantage de la glace est quelque chose de non négligeable sur une série en sept matchs. »   gshc.ch : « Vu que les Playoffs arrivent à grand pas, quelles seront les forces et les faiblesses des Genevois durant les séries ? » Bernard Andrié : « Pour moi, les forces de Genève-Servette sont aussi ses faiblesses : si les Aigles sont disciplinés et appliquent leur système de jeu, ils peuvent battre n’importe quelle équipe. Si ce n’est pas le cas, ils joueront comme contre Langnau ou comme à Zoug. Hors du système, il n’y a pas de salut pour les Grenat. L’autre problème que je vois est l’absence d’une troisième ou quatrième ligne capable de marquer, comme on le voit à Berne ou à Zurich. » Patrick Andrey : « Dans les forces, il y a indéniablement l’expérience acquise la saison passée. Genève-Servette possède également une excellente stabilité défensive. Et les « arguments » de Playoffs, à savoir ce qui fait gagner une série, soit le mental, le jeu physique et la défense, sont des arguments genevois. Au niveau des faiblesses, je dirais que l’inconstance des Aigles peut leur jouer des tours. Tout comme un manque de profondeur en cas de blessures supplémentaires. Enfin, la jeunesse de Benjamin Conz supportera-t-elle la pression des Playoffs ? C’est une arme à double tranchant si Mona ne peut pas revenir. » Laurent Bastardoz : « Pour moi, la grande faiblesse de Genève-Servette est son jeu de puissance et, donc, la gestion des situations spéciales. Au niveau des forces, il y a clairement le jeu en infériorité numérique et la défense qui est une des meilleures de Suisse avec celle de Zurich. La défense a toutefois un souci : il ne faut pas qu’un des piliers, comme Bezina ou Gobbi, se blessent, car il manque déjà Höhener. Autrement, elle est bien aidée aussi par l’éclosion de Benjamin Conz, la révélation de la saison. Il y a aussi quelques individualités comme Kolnik et Ritchie qui peuvent faire la différence sur un effort solitaire. »   gshc.ch : « Pour vous, qui sera l’adversaire du GSHC en quart de finale ? » Bernard Andrié : « Pour moi, ce sera Zurich, car je pense quand même que le classement des six premiers ne va pas bouger d’ici le 21 février. Le problème est que les deux clubs n’aiment pas jouer l’un contre l’autre. L’avantage, Genève a son meilleur bilan contre une équipe de pointe contre ces mêmes Lions. » Patrick Andrey : « Quelque soit l’adversaire, ce sera très difficile, en tout cas, moins facile que la saison passée avec Rapperswil et Fribourg, que ce soit Berne, Zurich, Davos ou Lugano. Je pense que Kloten pourrait mieux convenir car les Flyers ont des problèmes avec le jeu physique des Aigles, mais les Aviateurs sont hors d’atteinte pour Genève-Servette en vue des quarts. De toute façon, ce sera difficile, mais pas infranchissable pour les Grenat. » Laurent Bastardoz : « Objectivement, je vois Zurich, mais c’est justement l’équipe à éviter. Il y a heureusement encore quelques incertitudes au niveau du classement qui peuvent changer un peu la donne. Pour Genève-Servette, ça dépendra de samedi à Davos et de cette rencontre. Le tirage idéal resterait Davos, car ni Kloten, ni Langnau ne seront disponibles pour Genève-Servette. »

Ce site utilise des cookies à des fins de statistiques, d’optimisation et de marketing ciblé. En poursuivant votre visite sur cette page, vous acceptez l’utilisation des cookies aux fins énoncées ci-dessus. En savoir plus.