La Suisse en a fini avec ses matchs qualificatifs et fait maintenant face aux choses sérieuses avec les quarts de finale. Au menu de la « Nati », le pays organisateur ! L’Allemagne, auteur d’un tournoi déjà exceptionnel, va essayer de continuer à faire vibrer son public durant ce qui s’apparente à un derby. A quelques heures du début de la rencontre, l’équipe du gshc.ch a contacté les Grenat néophytes de l’équipe nationale en Championnats du Monde, Tobias Stephan, Morris Trachsler et Paul Savary, pour recueillir leurs impressions.
gshc.ch : « Après six matchs de Championnats du Monde, quel bilan tirez-vous de vos parcours de néophytes dans cette compétition ? » Tobias Stephan : « Sur le premier des deux matchs que j’ai joué, contre le Canada, l’équipe a très bien joué. C’était une performance de groupe. A titre personnel, je dirais que, battre le Canada lors des Championnats du Monde, c’est un des moments forts de ma carrière. Pour le match contre la Suède, nous étions en dessous. » Morris Trachsler : « Avec deux victoires et deux défaites (note de gshc.ch : Morris n’a pas joué contre la Lettonie et l’Italie), le bilan est pas trop mal. Ces deux victoires ont été très belles. Par contre, contre la Norvège, ce n’était pas top. Les deux dernières rencontres, perdues, font que le bilan est un peu mitigé. » Paul Savary : « Le bilan est plutôt bon. Au début, nous avons connu un bon départ. Mais lors des deux derniers matchs, nous n’avons pas été bons. » gshc.ch : « Le fait d’avoir quatre coéquipiers de club au sein de la « Nati », est-ce un plus pour bien réussir ? » Tobias Stephan : « Je ne pense pas que ce soit un avantage pour nous. Jouer en équipe nationale, c’est comme rejoindre une nouvelle équipe. Nous devons nous lier avec nos nouveaux coéquipiers, mais de manière plus rapide qu’en club. Nous avons réussi ce défi, ce qu’ont confirmé les résultats. D’ailleurs, nos clubs d’origine ne comptent plus lors que nous sommes ensemble. » Morris Trachsler : « En dehors de la glace, oui, ça aide, car ça permet de se retrouver avec des personnes que nous connaissons. Sur la glace, c’est utile si nous jouons ensemble, ce qui n’est pas mon cas. » Paul Savary : « Lorsque j’évoluais avec Thomas, oui, ça nous aidait. Mais, maintenant que nous sommes séparés, ça n’a plus d’influence. Ça en a d’autant moins que nous partons tous sur un pied d’égalité face à un système différent de celui que nous pratiquons en clubs. Donc, il n’y a pas tant d’avantage que cela d’avoir quatre coéquipiers de club sur la glace. » gshc.ch : « Battre le Canada et la République Tchèque lors de vos premiers Mondiaux, c’est une belle expérience pour le futur… » Tobias Stephan : « C’est une certitude. C’est toujours agréable en plus d’être avec l’équipe pour vivre ces victoires, que ce soit sur la glace ou depuis le banc. C’est juste dommage que nous n’ayons pas continué sur notre lancée, car nous avions connu un très bon départ dans ce tournoi. » Morris Trachsler : « Clairement, c’était une belle expérience. Je suis content d’avoir vécu ces deux matchs sur la glace. En tant que joueur, c’est une belle occasion de progresser. » Paul Savary : « C’était de gros matchs et nous avons réussi à jouer à la perfection. Cependant, aujourd’hui, nous ne devons plus penser à ces succès et nous concentrer vers notre prochaine échéance. Regardons vers l’avant et le quart de finale. » gshc.ch : « Après quatre victoires, il y a eu ces deux défaites contre la Norvège et la Suède, des explications ? » Tobias Stephan : « Après le quatrième match, contre la République Tchèque, nous savions que nous étions qualifié pour les quarts de finale. Il était donc difficile de se fixer un nouveau gros défi et, donc, de jouer comme nous le faisions depuis le début du tournoi. Nous avons donc eu des problèmes pour nous concentrer pleinement sur ces deux matchs, donc nous avions moins d’énergie sur la glace. De plus, je pense que nous étions trop confiants pour les deux rencontres. Ensuite, il ne faut pas oublier que la Suède est une très bonne équipe. » Morris Trachsler : « Peut-être étions-nous un peu trop sûrs de nous après nos deux belles victoires. Nous avons été moins bons défensivement. Nous avons remarqué que nous étions une équipe difficile à manœuvrer lorsque nous menions au score. Par contre, nous avons encore de la peine à courir après le score. » Paul Savary : « Je pense que nous avons été moins solidaires que lors des premiers matchs. Contre la Norvège, nous avons laissé trop de contre-attaques à notre adversaire. Et puis, il y a eu aussi quelques soucis avec des décisions d’arbitrages comme six joueurs sur la glace ou un dégagement interdit non sifflé. Mais ce ne sont pas ces décisions qui nous ont fait perdre. » gshc.ch : « Place maintenant à votre premier quart de finale au niveau international. Comment vous sentez-vous ? Comment voyez-vous ce match contre l’Allemagne ? » Tobias Stephan : « Tout d’abord, je dois dire que c’est une bonne situation pour nous et que nous aurions signé de suite avant le tournoi pour un quart de finale contre l’Allemagne en terminant avec un tel parcours en qualification. Contre l’Allemagne, ce sera un match serré. Par contre, je ne serai pas devant la cage pour ce match, car l’entraîneur nous a confirmé que ce sera Martin Gerber. Si nous gagnions cette rencontre, ce sera un très bon pas en avant pour le pays. » Morris Trachsler : « Personnellement, je ne suis pas trop fatigué vu que je n’ai pas joué les deux premiers matchs. Une chose est sûre, je me réjouis de jouer ce match. Contre cette équipe, ce sera serré, car ce sera un derby. De plus, ce ne sera pas facile car nous aurons certainement un public nombreux contre nous. Il faudra tout donner pour battre notre adversaire. » Paul Savary : « La fatigue se fait un peu ressentir, comme chez tout le monde après une longue saison. Mais je n’y pense pas trop, car il reste un maximum de trois rencontres et ce n’est pas le moment de penser à la fatigue. Pour le match, je pense que la patinoire sera pleine avec beaucoup de supporters allemands. Nous devrons mener au score, mais, le plus important pour moi, ce sera d’entrer dans le match dès le premier engagement. »