23 janvier 2008

O. Keller - « Je voulais rester à Genève. »

Comme nous vous l’annoncions hier soir dans le résumé du match : Olivier Keller a resigné pour une saison supplémentaire sous le maillot grenat. Ce matin, après l’entraînement, le Genevois a répondu à nos questions afin d’en savoir plus sur sa décision.

gshc.ch : « Salut Olivier. Pour ton nouveau contrat, des efforts ont été faits de part et d’autre pour parvenir à un accord financier. C’était donc un signe de la part de Chris McSorley et, également, un effort de ta part pour montrer que tu voulais rester aux Vernets ? »
Olivier Keller : « Oui. On a bien discuté et on a réussi à se mettre d’accord sur l’aspect financier. Mais ma décision n’est pas que financière. A mon âge, je voulais d’abord penser au bien-être de ma famille et à mon futur. Dans ma tête, il était clair que Genève avait la priorité. Toutefois, si l’entraîneur avait douté de moi ou ne me voulait plus, j’aurais été obligé de chercher un travail ailleurs. Mais il était certain qu’au fond de moi je voulais rester à Genève ! J’ai pris des contacts avec Fribourg et Lausanne pour pouvoir rester en Suisse romande. Au final, je suis content de rester ici, car c’était ma volonté. »

gshc.ch : « C’est aussi le choix de l’avenir et d’une future reconversion. »
Olivier Keller : « Tout à fait. Je ne voyais pas partir à Fribourg et recommencer comme je l’ai fait à Bâle. A l’époque, j’avais un petit studio là-bas et je voyais moins ma famille. J’aurais connu une année où je n’aurais eu que le hockey dans ma vie. A 37 ans, je ne peux pas penser qu’au hockey. Je dois envisager mon futur car je n’aurais peut-être plus de club à la fin de la saison prochaine ou je n’aurais plus l’envie suffisante pour jouer, voir une opportunité professionnelle autre que dans le hockey pourrait se présenter. Il faut y penser assez tôt. C’était le bon moment pour moi de prendre ce genre de décision et de tourner la page hockey, même si je vais continuer à me donner à 110% pour le club où je joue comme je l’ai fait durant toute ma carrière. Il faut quand même que je pense au futur. »

gshc.ch : « Le fait que tu sois sans agent depuis quelques saisons, est-ce un avantage ou un inconvénient ? »
Olivier Keller : « C’est du 50-50. Lorsqu’on a un agent, il faut avoir une confiance totale en lui. Avec l’expérience que j’ai vécu, je pense qu’on ne peut pas leur faire confiance. Ils ont des connexions ou des intérêts personnels pour que tu joues dans tels ou tels clubs. Certains te cachent des choses aussi ! Il faut donc vraiment faire attention. Personnellement, je n’ai pas connu un agent qui était à 100% pour mes intérêts. Comme dans tout milieu, celui des agents est rempli de non-dits, voir de magouilles. C’est malheureusement le business qui veut ça… Lorsque tu traites toi-même, tu as l’avantage de savoir ce qu’il se passe et où sont les problèmes. Mais, comme tu sais ce que tu veux, il faut également faire attention, car il vaut mieux avoir de l’expérience. Pour se lancer sans agent, il faut clairement savoir ce que tu veux. »

gshc.ch : « Le fait que tu doives négocier un nouveau contrat n’occupe-t-il pas tes arrière-pensées quand tu joues ? »
Olivier Keller : « C’est clair que ça prend du temps et de l’énergie au joueur. Tu dois penser à ton futur et à ce que tu désires tant comme salaire que comme avantages. Tu dois aussi plus t’investir, donc cela coûte de l’énergie. Quand tu as un agent, c’est lui qui fait tout ce boulot. C’est lui qui te tient au courant des négociations, donc ça te libère un petit peu. Mais il faut toujours savoir où est le vrai et le faux. Si tu n’as pas une confiance totale en ton agent, le mieux à faire est d’appeler soi-même les entraîneurs et managers des clubs. Et c’est quelque chose qui prend du temps… Mais c’est seulement à un certain moment de ta carrière que tu as ce genre de numéros et de contacts et que tu peux faire ce type de démarches. Je crois toutefois qu’il est devenu actuellement impossible de le faire pour les jeunes. »
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