Avant de rejoindre le Genève-Servette en 1996, Joël Aeschlimann évoluait déjà en LNA. D’abord avec son club formateur, Bienne, puis avec Fribourg. En débarquant à Genève, il s’est attelé à un nouveau défi, la survie du club. L’équipe du gshc.ch a rencontré l’ancien capitaine des Grenat pour sa rubrique « Que sont-ils devenus ? ».
gshc.ch : « Bonjour Joël. Pour commencer, quels souvenirs gardez-vous de vos années au Genève-Servette ? » Joël Aeschlimann : « Ça a été une expérience très enrichissante pour moi, pas seulement au point de vue sportif d’ailleurs. Nous militions en LNB à l’époque et c’était assez difficile car il y avait beaucoup de tension autour du club : résultats, finances, etc… En tant que capitaine, j’avais un rôle assez central puisque je faisais le lien entre les joueurs et les dirigeants. J’ai eu beaucoup de plaisir à jouer pour cette équipe car nous nous battions à chaque match pour notre survie. Ça a d’ailleurs créé des liens assez forts entre les joueurs. Pourtant, les résultats n’ont pas toujours été à la hauteur de nos espérances, mais ces années restent un excellent souvenir. Je n’ai pas eu beaucoup de clubs dans ma carrière, mais Genève-Servette me tient très à cœur. » gshc.ch : « Est-ce que vous continuez à suivre le Genève-Servette ? » Joël Aeschlimann : « Bien sûr, je suis le Club soit par des moyens annexes, soit directement à la patinoire. De moins en moins avec les années, mais nous avons toujours des contacts au sein de l’équipe. J’ai un travail qui me fait beaucoup voyager, mais j’essaye toujours de garder un œil sur les résultats et les actualités de l’équipe. Et c’est toujours avec un grand plaisir que je vais à la patinoire. » gshc.ch : « Quelles évolutions avez-vous pu remarquer depuis votre retraite sportive (dernière saison en 1999-2000) ? » Joël Aeschlimann : « En général, on se rend compte de l’accélération de la vitesse du jeu, comme dans quasiment tous les sports. Le hockey est devenu un jeu extrêmement rapide, direct et vertical. Physiquement aussi, on peut voir que les chocs sont plus appuyés, que les joueurs jouent beaucoup plus serrés. Je dirais donc qu’il y a moins de grands espaces pour des créations imaginatives, mais une efficacité et une vitesse très supérieures à ce que j’ai connu. » gshc.ch : « Quel est votre vision du public ? » Joël Aeschlimann : « Même s’ils n’étaient pas toujours en nombre, nous avons toujours eu de très fidèles supporters. Même devant de petites affluences, nous avions du plaisir car les supporters nous ont toujours soutenus. On retrouve d’ailleurs ces supporters actuellement, avec une nouvelle base de supporters qui a suivi les bons résultats de l’équipe. Le public genevois a toujours été très chaud et fervent. Je me rappelle très bien d’un match de barrage que nous avions dû rejouer suite à des problèmes administratifs. Le public avait répondu d’une manière remarquable et nous avait permis de remonter un déficit de trois buts. Portés par le public, nous étions revenus à égalité avant de nous imposer en prolongation. C’est un signe que le public genevois est là. De plus, si les résultats suivent, si l’équipe est compétitive et se donne sur la glace, les gens viendront à la patinoire. » gshc.ch : « Quel vision avez-vous du Club ? » Joël Aeschlimann : « Tout est devenu beaucoup plus professionnel, que ce soit au niveau de la direction du Club, de l’organe marketing ou de la communication. Avant, il faut bien l’avouer, Genève ne communiquait pas du tout, il n’y avait pas de site Internet et quasiment aucune traces de l’histoire du Club. Quand on arrivait de l’extérieur, comme moi, on était choqué par ce manque et on se disait : « c’est curieux, ce Club a de nombreuses années d’existence et il n’y a aucun signe de son passé glorieux dans les environs de la patinoire ». Je pense aussi que ça a compliqué la tâche d’identification envers le Genève-Servette. On sent cette évolution depuis la remontée en LNA, grâce notamment aux bons résultats qui ont donné un nouvel élan au Club. » gshc.ch : « Est-ce que vous continuez à jouer au hockey depuis votre retraite sportive ? » Joël Aeschlimann : « Oui, je joue avec les vétérans. Nous avons dans cette équipe énormément d’anciens joueurs du GSHC qui participent à la vie du groupe. Nous essayons d’aller le plus souvent possible sur la glace ensemble. C’est un vrai moment de détente durant lequel on retrouve nos sensations, avec les années en plus… Nous nous faisons vraiment plaisir avec du jeu et des règles beaucoup plus souples que ce qu’il y a dans le hockey actuel : pas de charges ni de slapshots. Et le jeu est plus basé sur la créativité et la partie ludique du hockey. C’est également l’occasion de retrouver d’anciens coéquipiers quand nous en avons la possibilité en hiver. » gshc.ch : « Depuis que vous avez arrêté de jouer au haut niveau, quel a été votre parcours professionnel ? » Joël Aeschlimann : « Dès que je suis arrivé à Genève, j’ai commencé à travailler à mi-temps au sein de l’entreprise Rolex dans un programme de mécénat. En 2000, à l’arrêt de ma carrière, j’ai été transféré dans un service de sponsoring pour s’occuper des événements sportifs et culturels soutenus par l’entreprise. » gshc.ch : « Donc, vous êtes toujours liés au sport grâce au travail… » Joël Aeschlimann : « Absolument. C’est certainement quelque chose qui a contribué à ma reconversion. Le sport en général est une école de vie de bonne qualité. On y apprend beaucoup de valeurs qu’on retrouve ensuite dans la vie professionnelle. Ça aide à faire la transition entre carrière sportive et professionnelle lorsqu’on a une opportunité. » Les autres « Que sont-ils devenus ? » 08-07-2009 : Jean-François Regali15-07-2009 : Christian Serena
22-07-2009 : Louis Christoffel
29-07-2009 : Mario Remy