La saison est maintenant terminée. Avant la longue attente de l’entre-saison, prenons le temps de revenir sur les séries en nous penchant du côté de la statistique. Les chiffres semblent froids et sans émotions après les semaines intenses que nous venons de vivre! Qu’à cela ne tienne, nous relevons le défi de mélanger chiffres et passions, statistiques et émotions.
Genève-Servette – Rapperswil-Jonna Lakers (4-1)
Les playoffs ont débuté pour le Genève-Servette avec la lourde tâche d’affronter les rugueux saint-gallois, toujours bien organisés en défense et jamais en reste pour concrétiser une contre-attaque assassine. Il y aurait bien des choses à dire sur les divers événements ayant agrémenté cette série de quart de finale. Nous préférons ne retenir que les qualités de cœur démontrées par les grenats. Après un premier match très disputé suivi d’un faux pas à Rapperswil, les joueurs du Genève-Servette ont relevé la tête pour gagner les trois dernières rencontres. Privée de Serge Aubin blessé et de Juraj Kolnik suspendu, la troupe de Chris McSorley a rendu une copie parfaite. Chaque joueur a élevé son niveau de jeu pour compenser les absences des deux mercenaires. Du plus anciens au plus jeunes, les Grenat ont prouvé qu’ils étaient prêts à « laisser leurs tripes » sur la glace afin d’obtenir la victoire. C’est finalement ce qui a fait la différence lors de ce quart de finale. En effet, la statistique est relativement équilibrée puisque le GSHC à gagné 56% des engagements contre 44% à Rappi. Un léger avantage se dessine toutefois au niveau du nombre de tirs puisque le GSHC a tiré à 165 reprises sur Marco Streit alors que Gianluca Mona a essuyé 139 shoots. Le bilan est plus qu’équilibré concernant les supériorités numériques avec 82 minutes de pénalités infligées à chaque équipe. Genève-Servette a donc fait la différence en gérant mieux les moments clés des matchs. Le résultat final est flatteur pour les Grenat mais chaque match a été très disputé, à l’image du premier match conclu de superbe manière par un penalty imparable de Juraj Kolnik.
Genève-Servette – Fribourg-Gottéron (4-1)
Laurent Meunier, qui récupère une passe d’Igor Fedulov, qui fait demi-tour, qui efface deux défenseurs fribourgeois d’un coup de rein puis qui bat Sébastion Caron d’une feinte dont il a le secret pour inscrire le 4-3, voilà une image de cette demi-finale qui restera gravée à jamais dans la mémoire des supporters grenat. Genève-Servette a eu très chaud lors du premier acte de cette demi-finale 100% romande mais ils ont retourné une situation bien inconfortable en moins de temps qu’il ne faut pour dire « ouf ». Ce premier match donnait deux enseignements. Tout d’abord, Genève-Servette serait bien plus combatif que Berne. Ensuite, Fribourg n’avait pas le monopole du cœur. Le deuxième match confirma cet état de fait avec une victoire acquise aux pénalties par le GSHC. Si chaque match a été relativement serré, il n’en est rien pour la statistique qui offre un véritable plébiscite en faveur des hommes de Chris McSorley et Hans Kossmann. Situation logique puisque les fribourgeois ont souvent été regroupés devant leur gardien, préférant pratiquer le contre. Genève-Servette a donc dominé Fribourg au niveau des tirs (189 à 119), bombardant en moyenne le dernier rempart fribourgeois à 38 reprises. Même son de cloche du côté des engagements puisque les Grenat en ont gagné 66% soit 244 sur un total de 371. Genève-Servette remporte même le duel des gardiens. En effet, si toute l’attention était portée sur Sébastion Caron et Reto Pavoni, c’est bel et bien Gianluca Mona qui termine la série avec le meilleur pourcentage d’arrêts. Il devance Pavoni (91%) et Caron (90%) avec 92%. Genève-Servette a donc imposé sa loi plus facilement que prévu dans cette demi-finale pour s’ouvrir les portes de la finale pour la première fois de l’histoire du club.
Genève-Servette – ZSC Lions (2-4)
Des milliers de ballons qui virevoltent dans les airs, voilà ce que les joueurs ont vu lors de leur apparition sur la glace pour le premier match de cette finale historique. L’ambiance régnant dans la patinoire était tout simplement exceptionnelle et les joueurs ont sans doute trouvé une source de motivation supplémentaire en regardant le public. Le premier match de cette finale a été à l’image de tous les premiers matchs des séries du Genève-Servette, c’est à dire indécis et accroché. Les Grenat ont vaincu après prolongation grâce à un excellent travail d'Igor Fedulov qui pouvait lancer Laurent Meunier en contre. L’homme aux trois poumons logeait la rondelle dans la lucarne d’un Ari Sulander médusé. La lecture des statistiques du premier match confirmait que rien n’allait être facile dans cette série. En effet, les Grenat ont moins tiré au but que Zurich lors de ce premier match et, malgré un léger avantage aux engagements, rien n’était dit. Les genevois ont finalement perdu les 4 derniers matchs de la série après avoir remporté le match n°2 à Zurich. La tendance relevée après le premier match s'est confirmée sur le reste de la série. Les Lions ont terminé avec un léger avantage aux nombre de tirs (183 contre 178) alors que les Aigles ont, comme toute la saison, pris l'avantage aux engagements avec 55% de mises en jeu gagnées. L'égalité est parfaite côté gardien puisqu'aussi bien Ari Sulander que Gianluca Mona terminent cette série avec 92% d'arrêts. L'explication de la défaite ne se trouve toutefois pas dans la statistique. Les Aigles ont mené au score 5 fois sur les 6 matchs de la série, dont 3 fois avec 2 buts d'écart, pour à chaque fois se faire remonter petit à petit par les ZSC Lions. Les Grenat ont souvent manqué le break, soit par maladresse, soit par malchance, soit par précipitation. Si le tir de Juraj Kolnik avait finit sa course au fond des filets lors de l'acte 5 au lieu de venir s'écraser sur la base du poteau, l'issue de la série aurait pu être bien différente. Il y a beaucoup d'autres exemples comme celui-ci qui démontrent que les Aigles auraient pu remporter cette série avec un tout petit peu plus de réussite. Avec des si, c'est bien connu, on peut refaire le monde mais la glace n'en a cure et elle a livré son verdict: son champion, c'est les Zurich Lions!
La saison s’achève donc sur cette défaite mortifiante en finale. La tristesse est grande d’avoir tutoyé l’exploit pour finalement échoué au poteau. Cependant, une fois les larmes séchées, nul doute que nous pouvons être fiers de nos Aigles. Ils n’avaient pas les faveurs du pronostique en début de saison mais ils se sont battus comme des beaux diables pour finir 2ème de la saison régulière et réaliser le parcours que l’on connaît en Playoffs. Ils ont démontré, qu’avec le cœur et la rage de vaincre, on pouvait renverser des montagnes. Qu'un fort esprit d'équipe pouvait surmonter n'importe quelle adversité. Et comme le mot « impossible » n’existe pas dans le dictionnaire grenat, pourquoi ne pas achever le travail la saison prochaine ?
Dès demain sur gshc.ch, retrouvez le premier volet du « Vu du banc » de la saison avec Chris McSorley.
Genève-Servette – Rapperswil-Jonna Lakers (4-1)
Les playoffs ont débuté pour le Genève-Servette avec la lourde tâche d’affronter les rugueux saint-gallois, toujours bien organisés en défense et jamais en reste pour concrétiser une contre-attaque assassine. Il y aurait bien des choses à dire sur les divers événements ayant agrémenté cette série de quart de finale. Nous préférons ne retenir que les qualités de cœur démontrées par les grenats. Après un premier match très disputé suivi d’un faux pas à Rapperswil, les joueurs du Genève-Servette ont relevé la tête pour gagner les trois dernières rencontres. Privée de Serge Aubin blessé et de Juraj Kolnik suspendu, la troupe de Chris McSorley a rendu une copie parfaite. Chaque joueur a élevé son niveau de jeu pour compenser les absences des deux mercenaires. Du plus anciens au plus jeunes, les Grenat ont prouvé qu’ils étaient prêts à « laisser leurs tripes » sur la glace afin d’obtenir la victoire. C’est finalement ce qui a fait la différence lors de ce quart de finale. En effet, la statistique est relativement équilibrée puisque le GSHC à gagné 56% des engagements contre 44% à Rappi. Un léger avantage se dessine toutefois au niveau du nombre de tirs puisque le GSHC a tiré à 165 reprises sur Marco Streit alors que Gianluca Mona a essuyé 139 shoots. Le bilan est plus qu’équilibré concernant les supériorités numériques avec 82 minutes de pénalités infligées à chaque équipe. Genève-Servette a donc fait la différence en gérant mieux les moments clés des matchs. Le résultat final est flatteur pour les Grenat mais chaque match a été très disputé, à l’image du premier match conclu de superbe manière par un penalty imparable de Juraj Kolnik.
Genève-Servette – Fribourg-Gottéron (4-1)
Laurent Meunier, qui récupère une passe d’Igor Fedulov, qui fait demi-tour, qui efface deux défenseurs fribourgeois d’un coup de rein puis qui bat Sébastion Caron d’une feinte dont il a le secret pour inscrire le 4-3, voilà une image de cette demi-finale qui restera gravée à jamais dans la mémoire des supporters grenat. Genève-Servette a eu très chaud lors du premier acte de cette demi-finale 100% romande mais ils ont retourné une situation bien inconfortable en moins de temps qu’il ne faut pour dire « ouf ». Ce premier match donnait deux enseignements. Tout d’abord, Genève-Servette serait bien plus combatif que Berne. Ensuite, Fribourg n’avait pas le monopole du cœur. Le deuxième match confirma cet état de fait avec une victoire acquise aux pénalties par le GSHC. Si chaque match a été relativement serré, il n’en est rien pour la statistique qui offre un véritable plébiscite en faveur des hommes de Chris McSorley et Hans Kossmann. Situation logique puisque les fribourgeois ont souvent été regroupés devant leur gardien, préférant pratiquer le contre. Genève-Servette a donc dominé Fribourg au niveau des tirs (189 à 119), bombardant en moyenne le dernier rempart fribourgeois à 38 reprises. Même son de cloche du côté des engagements puisque les Grenat en ont gagné 66% soit 244 sur un total de 371. Genève-Servette remporte même le duel des gardiens. En effet, si toute l’attention était portée sur Sébastion Caron et Reto Pavoni, c’est bel et bien Gianluca Mona qui termine la série avec le meilleur pourcentage d’arrêts. Il devance Pavoni (91%) et Caron (90%) avec 92%. Genève-Servette a donc imposé sa loi plus facilement que prévu dans cette demi-finale pour s’ouvrir les portes de la finale pour la première fois de l’histoire du club.
Genève-Servette – ZSC Lions (2-4)
Des milliers de ballons qui virevoltent dans les airs, voilà ce que les joueurs ont vu lors de leur apparition sur la glace pour le premier match de cette finale historique. L’ambiance régnant dans la patinoire était tout simplement exceptionnelle et les joueurs ont sans doute trouvé une source de motivation supplémentaire en regardant le public. Le premier match de cette finale a été à l’image de tous les premiers matchs des séries du Genève-Servette, c’est à dire indécis et accroché. Les Grenat ont vaincu après prolongation grâce à un excellent travail d'Igor Fedulov qui pouvait lancer Laurent Meunier en contre. L’homme aux trois poumons logeait la rondelle dans la lucarne d’un Ari Sulander médusé. La lecture des statistiques du premier match confirmait que rien n’allait être facile dans cette série. En effet, les Grenat ont moins tiré au but que Zurich lors de ce premier match et, malgré un léger avantage aux engagements, rien n’était dit. Les genevois ont finalement perdu les 4 derniers matchs de la série après avoir remporté le match n°2 à Zurich. La tendance relevée après le premier match s'est confirmée sur le reste de la série. Les Lions ont terminé avec un léger avantage aux nombre de tirs (183 contre 178) alors que les Aigles ont, comme toute la saison, pris l'avantage aux engagements avec 55% de mises en jeu gagnées. L'égalité est parfaite côté gardien puisqu'aussi bien Ari Sulander que Gianluca Mona terminent cette série avec 92% d'arrêts. L'explication de la défaite ne se trouve toutefois pas dans la statistique. Les Aigles ont mené au score 5 fois sur les 6 matchs de la série, dont 3 fois avec 2 buts d'écart, pour à chaque fois se faire remonter petit à petit par les ZSC Lions. Les Grenat ont souvent manqué le break, soit par maladresse, soit par malchance, soit par précipitation. Si le tir de Juraj Kolnik avait finit sa course au fond des filets lors de l'acte 5 au lieu de venir s'écraser sur la base du poteau, l'issue de la série aurait pu être bien différente. Il y a beaucoup d'autres exemples comme celui-ci qui démontrent que les Aigles auraient pu remporter cette série avec un tout petit peu plus de réussite. Avec des si, c'est bien connu, on peut refaire le monde mais la glace n'en a cure et elle a livré son verdict: son champion, c'est les Zurich Lions!
La saison s’achève donc sur cette défaite mortifiante en finale. La tristesse est grande d’avoir tutoyé l’exploit pour finalement échoué au poteau. Cependant, une fois les larmes séchées, nul doute que nous pouvons être fiers de nos Aigles. Ils n’avaient pas les faveurs du pronostique en début de saison mais ils se sont battus comme des beaux diables pour finir 2ème de la saison régulière et réaliser le parcours que l’on connaît en Playoffs. Ils ont démontré, qu’avec le cœur et la rage de vaincre, on pouvait renverser des montagnes. Qu'un fort esprit d'équipe pouvait surmonter n'importe quelle adversité. Et comme le mot « impossible » n’existe pas dans le dictionnaire grenat, pourquoi ne pas achever le travail la saison prochaine ?
Dès demain sur gshc.ch, retrouvez le premier volet du « Vu du banc » de la saison avec Chris McSorley.