En attendant la nouvelle saison, l’équipe du gshc.ch vous propose de revivre l’exercice 2008-2009 à travers une rétrospective d’évènements qui ont marqué la campagne des Aigles. Cette année, au-delà du retour sur les faits, nous donneront également la parole aux acteurs. Aujourd’hui, revenons ensemble sur l’impressionnante blessure de Sebastian Schilt.
Un échauffement tragique Les blessures font parties du sport et les professionnels acceptent sans problème le fait qu’il y ait toujours un risque en compétition. Par contre, quand une blessure intervient en dehors de la compétition, elle peut avoir une incidence sur le moral, voir les performances. On l’a vu dans la retro de la semaine passée avec l’accident de Martin Höhener, ce fut un choc pour toute l’équipe. Cette saison, d’autres blessures, certes moins « spectaculaires » que l’accident de Martin, ont également touché le groupe. Au matin du 28 février, les Aigles se préparent à l’entraînement en vue du match 2 des quarts de finale face aux Kloten Flyers. Les Grenat partent s’échauffer, comme à leur habitude. Puis soudain, c’est la panique. Sebastian Schilt vient de se blesser à la cheville en faisant un faux mouvement. L’équipe médicale est appelée d’urgence pour prodiguer des soins et poser un premier diagnostique : « des gars courraient un peu dans tous les sens pour annoncer que Sebastian n’allait pas bien » explique Gaëtan Augsburger. Bilan : Schilt s’est déchiré les ligaments de la cheville et devra observer une pause de quatre à six semaines, ce qui signifiait une fin de saison prématurée pour le défenseur. Le soir, les Aigles s’inclinent 2-6 devant leur public, sans Schilt , ni Kolnik, malade. Pour Chris McSorley, cet incident a eu des répercussions sur l’état d’esprit de l’équipe « La blessure de Schilt à l’échauffement a été une terrible expérience pour le groupe puisque les joueurs l’ont vu s’évanouir de douleur ». De son côté, Augsburger est plus pragmatique : « En tant que joueur : un match commence avec le souper la veille du match. En gros : on mange hockey et on dort hockey ; bref, on vit hockey pendant plus de 24 heures. Le matin, à l’échauffement, on est forcément déjà dans le match du soir. D’autant plus quand on joue tous les deux jours, comme en Playoffs. Alors, oui, ça nous a sans doute sorti de ce processus. Mais, comme on est une équipe unie, dès le moment où il y en a un qui se blesse, tout le monde se sent un peu mal. Je ne pense pas que ce soit l’élément clé qui nous a fait perdre ce match numéro deux ; il y a eu d’autres facteurs mais cet incident en fait partie ». Au niveau personnel, Gaëtan se révèle tout aussi pragmatique. Pourtant, il aurait pu être sacrément affecté par cette blessure, lui qui partage une forte amitié avec Sebastian depuis leurs arrivées communes aux juniors élites du Genève-Servette : « C’est vrai que ce n’est jamais drôle quand c’est un ami qui se blesse, mais c’est aussi le cas avec tous les autres coéquipiers. Je pense que c’est plutôt le contexte qui affecte les joueurs : en l’occurrence, les Playoffs. Les séries finales sont la cerise sur le gâteau de la saison pour toute l’équipe, donc c’est embêtant à ce moment de la saison, quel que soit le joueur ». De son côté, Schilt se remet gentiment de sa blessure. Après un temps avec les cannes, il est passé à une simple attelle, histoire d’éviter les mauvais mouvements qui pourrait aggraver sa blessure. Mais il est sur la voie d’une rapide guérison : « J’ai commencé la rééducation cette semaine. Je suis donc content de la manière dont ma blessure évolue. Ça va plus vite que prévu et c’est tant mieux, car je ne manquerai pas trop de la préparation estivale. » 01 avril 2009