En attendant la nouvelle saison, l’équipe du gshc.ch vous propose de revivre l’exercice 2008-09 à travers une rétrospective d’événements qui ont marqué la campagne des Aigles. Cette année, au-delà du retour sur les faits, nous donnerons la parole aux acteurs de la saison. Aujourd’hui, revenons ensemble sur les performances de Thomas Deruns.
Une saison en dents de scie Cette année, Thomas Deruns a connu sa meilleure saison en LNA avec 22 points (sept buts). Son précédent record remontait à 2005-2006 avec 20 points (six buts). Mais les belles performances de cette année ont un bémol : le Neuchâtelois a inscrit la majorité de ses points entre septembre et novembre avant de s’effacer jusqu’aux Playoffs. Tout a donc commencé sur les chapeaux de roue pour le numéro 27. Premier buteur genevois de la saison, le voilà TopScorer des Aigles. Puis, deux journées plus tard, il reprend son casque jaune à Jean-Pierre Vigier, compère de ligne, avec deux buts et autant d’assists en trois rencontres : « c’était un bon début de saison. Je m’entendais bien avec Jean-Pierre. On s’est bien trouvé sur notre ligne » avoue le principal intéressé. Ce maillot distinctif, il ne le gardera toutefois pas longtemps puisqu’il le cédera à son « propriétaire » depuis deux saisons : Juraj Kolnik. « Par la suite, j’étais de moins en moins bon, plus à mon niveau. Des fois, il y a des hauts et des bas, comme pour tout le monde » confie Deruns. Après avoir inscrit trois buts en quatre matchs, Thomas ne va plus trouver la faille durant quatre rencontres, connaissant durant cette période deux matchs « blancs ». Le 10 octobre, le Neuchâtelois marque son cinquième but et connaît son deuxième match de deux points en un peu plus d’un mois : à ce moment, il compte cinq buts et autant de passes en onze rencontres. Que s’est-il passé ensuite ? Le régime est moins bon, c’est une certitude et Deruns en est conscient, mais l’explication est difficile à trouver : « je n’ai pas ressenti plus de pression ou une surveillance plus accrue de la part de mes adversaires. Cette baisse de performance doit certainement venir de moi, mais je ne sais comment l’expliquer. J’avoue être déçu de ma fin de saison ». Entre le 28 octobre et le 13 novembre, Thomas va connaître un petit regain de forme, inscrivant cinq points en quatre matchs, dont deux contre Ambrì le 13. A cette occasion, il inscrit son sixième but de la saison. Puis, c’est la traversée du désert en quelque sorte : lors des six parties suivantes, Deruns est muet. Un sursaut d’orgueil intervient le 12 décembre avec son septième but de la saison. Ensuite, une nouvelle période de moins bien avec une période de huit matchs sans points. Il faut attendre le 30 janvier pour revoir apparaître Thomas sur la feuille de pointage avec un assist. Sur les six dernières rencontres de la saison, il sera plus régulier distillant une passe tous les deux matchs. En fin de saison et pour les Playoffs, le Neuchâtelois est « rétrogradé » sur la troisième ligne, aux côtés de Morris Trachsler et de Jan Cadieux : « ça m’a fait du bien de retourner sur une ligne plus défensive. J’étais franchement mauvais devant le but et, je pense, c’était mieux de donner un rôle plus offensif à un joueur plus en forme. Je pense que Chris a fait le bon choix ». Thomas Deruns termine sa saison en apothéose. Même si, à l’image de l’équipe, il ne trouve pas la solution face aux futurs Finalistes, il se fera l’auteur de trois points face à Kloten. Et, lors du dernier match, il donne tout ce qu’il a, toute sa rage de se battre jusqu’au bout, pour ne pas partir en vacances trop vite. Auteur du 1-0, puis du 5-5 à six secondes de la sirène, le Neuchâtelois aura été l’homme de la quatrième rencontre contre les Flyers. « Il fallait vraiment que je me réveille. Il fallait impérativement, lors de ce dernier match, que tout le monde joue mieux. On voulait gagner au moins un match, puisqu’on était mené 3-0 dans la série. Perdre 4-0 aurait été trop dur, même si c’est arrivé. Tout le monde a élevé le niveau de son jeu lors de ce match, mais on a malheureusement perdu aux tirs au but. » Actuellement en Norvège, Thomas espère que sa force de caractère lui permettra d’être sur la glace de Berne dans neuf jours, face à la France, pour l’ouverture des Championnats du Monde.