Comme après chaque saison, l’équipe du gshc.ch vous propose de revenir sur l’exercice écoulé à travers une rétrospective. Cette année, nous avons décidé de thématiser nos articles en nous intéressant à chacun des adversaires des Grenat dans l’ordre du classement de la saison régulière. Nous irons donc de Zoug à Rapperswil, en nous intéressant aujourd’hui au HC Fribourg-Gottéron.
Qu’elle est belle mon équipe
Les dirigeants fribourgeois avaient mis les petits plats dans les grands avant la saison avec un recrutement de grandes classes. Sur le papier, l’équipe était très belle et les seules faiblesses que les spécialistes voyaient avant le début de la saison étaient la présence de Simon Rytz en attendant que Cristobal Huet soit autorisé à jouer par la NHL et la faible expérience d’Hans Kossmann comme entraîneur principal.
Le bilan après les sept premiers matchs, soit avant que Huet ne prenne la place devant le but ? Trois victoires pour quatre défaites. Il a fallu attendre le troisième match du gardien franco-suisse pour que les Dragons se lancent à la conquête de la tête du classement : 10 victoires de rang leur offraient la première place, mais la série prenait fin aux Vernets.
Cela n’a pas empêché les Fribourgeois de ne plus quitter le Top-3 de la LNA dans lequel ils faisaient leur entrée le 14 octobre. Au coude-à-coude toute la saison avec leurs adversaires directs, ils ne laissaient filer Davos et Zoug qu’en février pour un écart finalement minime de quatre points sur le duo de tête. Gottéron a quand même eu chaud puisque la troisième place n’a été acquise que lors des derniers matchs pour finalement voir Kloten rester à trois longueurs.
Les Playoffs n’ont pas été de tout repos pour la troupe de Kossmann. D’une part, le public s’était mis à rêver de retrouver la Finale (dernière apparition en 1994) et même de titre ; la pression était donc là. Ensuite, au premier tour, les Dragons ont concédé deux défaites à domicile et se sont donc retrouvés deux fois menés par Lugano avant de remporter les trois derniers actes. En demi-finale, l’Ours bernois, rival et voisin, a été l’obstacle de trop.
Face au GSHC
Un derby, c’est quelque chose de très spécial et Fribourg est une équipe rôdée dans ce domaine puisqu’elle a la chance d’en vivre plus qu’aucune autre en Suisse : derby romand et derby des Zähringen (contre Berne) représentent la bagatelle de 12 matchs, soit plus de 20% des matchs de la saison régulière !
L’histoire des derbies romands 2011-12 est assez étonnante : les deux premiers ont été très serrés avec des buts fribourgeois dans les derniers instants de chaque rencontre et des victoires de l’équipe évoluant devant son public. Puis, les deux suivants ont été marqués par des blanchissages des gardiens de l’équipe qui recevait.
Pour les deux derniers matchs, l’ordre était inversé et c’était le GSHC qui recevait en premier. Au cœur d’une bonne série et en plein dans la course à la huitième place, les Aigles prenaient le meilleur. Le dernier derby, à cinq journées des Playoffs, voyait les Grenat s’imposer à la BCF-Arena et décrocher la huitième place provisoire.
Bilan de la saison régulière : deux victoires pour Fribourg ; trois victoires et une victoire aux tirs au but pour le GSHC ; 11 buts marqués par Fribourg, 13 par le GSHC.
Les meilleurs du duel
Cinq joueurs ont totalisé quatre points lors de ces derbies romands. Les trois Fribourgeois ont compté chacun deux buts et deux assists : il s’agit de Pavel Rosa, Benjamin Plüss et Julien Sprunger. Juraj Šimek a inscrit un but et trois assists alors que Petr Vampola a distillé quatre assists. Au niveau des gardiens, c’est Tobias Stephan qui a eu le plus de travail avec 229 tirs cadrés dans sa direction. Il a effectué 218 arrêts (95,2% d’arrêts !). Mais, en terme de pourcentage pur, c’est Simon Rytz qui remporte la palme. A l’occasion de son seul match, il a retenu 27 des 28 tirs genevois (96,43%), soit un pourcentage nettement plus élevé que Cristobal Huet (91,37%, 127 arrêts pour 139 tirs) dans la cage pour les cinq matchs suivants.
Le fait genevois
4 février, alors qu’il reste quelques secondes à jouer, Tobias Stephan sort le grand jeu et évite une prolongation. Son arrêt a permis au GSHC d’espérer les Playoffs jusqu’au bout et était une belle revanche pour le gardien par rapport au 28 octobre.
Le fait fribourgeois de la saison
Justement, le 28 octobre, Simon Gamache a peut-être inscrit le but le plus tardif de l’histoire du hockey dans le temps réglementaire. Son égalisation dans les ultimes instants du match (quelques centièmes seulement) a également mis en lumière les limites de l’arbitrage vidéo en Suisse puisqu’il n’y a pas d’horloge sur les ralentis, comme cela se fait en NHL ou aux Championnats du Monde.