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Piccolos: faire pousser
la graine de hockeyeurs
A neuf ou dix ans, on a encore tout à apprendre.
Dans la vie comme sur la glace.
Entraîneurs professionnels, coachs,
bénévoles, parents, tous associent leurs
efforts pour donner aux Piccolos de
Genève-Servette, nés en 2007 et 2008
(voire 2009 pour quelques-uns d'entre
eux) les premières clés de la coexistence
en groupe et du jeu de hockey. Le tout
sous la houlette de Christophe Lepers,
le responsable de la catégorie, qui nous
a permis de saisir les règles et l'enjeu du
travail effectué à ce niveau.
Premier élément à connaître, les Piccolos se
décomposent en trois groupes: les «Pic 1»,
nés en 2007, confiés à Quentin Allenspach,
Manuel Terreault et Véronique Eyer pour
le côté administration, les «Pic 2» (2008),
dont s'occupent Daniel Füssler et Jérôme
Honsberger, et les «Pic 3» (2008/2009), avec
Veronica Bazzucchi à l'administratif. Tous
sont chapeautés par Christophe Lepers et
ses aides Thurel Kast et Eric Alvarez, mais
aussi Jérôme Fontana, ainsi que MM. Fries
et Berger. Un staff indispensable, tient à
relever le responsable. «Sans les bénévoles,
je ne suis rien», se plaît à répéter Lepers, qui
a 35 Piccolos à gérer. Au total, nous avons 52
joueurs dans cette catégorie d'âge, mais 17
d'entre eux évoluent avec les Mosquitos»,
précise-t-il. La collaboration des parents
est essentielle, notamment lors des déplacements,
et l'on notera, en relation avec les
noms cités ci-dessus, que figurent parmi les
joueurs Emile Fontana, Anthony Eyer, Dorian
Terreault, Arthur Alvarez, Thibault Fries,
Noah Füssler ou Evan Bazzucchi...
//Technique individuelle et
jeu collectif
Qu'enseigne-t-on à ce stade à ces graines
de hockeyeurs qu'il s'agit de faire pousser ?
«Le premier but est qu'ils aient du plaisir et
que chacun puisse jouer à son niveau. On
commence à travailler la technique individuelle,
mais aussi le jeu collectif: passes, tirs,
jeu défensif et offensif, duels, 1 contre 1, 2
contre 1... On leur apprend également l'aspect
sportif, comment gagner un match», explique
Christophe Lepers. Ceci se fait sur une partie
de la patinoire extérieure, au travers de
différents ateliers, avec trois coachs pour
s'occuper de chaque catégorie.
«Je discute avant avec Frédéric Nilly, le directeur
sportif du mouvement juniors, on définit
ce qui va être fait. Thurel Kast a la charge d'un
atelier spécifique, les autres, sur différents
thèmes, sont confiés aux bénévoles. On
finit par un petit match, avec l'objectif de
progresser tout doucement», précise encore
le «headcoach». Qui relève la présence de
trois filles parmi ses Piccolos: Marie Desebe
(dont la maman, Emmanuelle, est présidente
et joueuse de l'équipe féminine), Gabriela
Meriño Sanchez, gardienne, et Heidi Bauer.
//Une école de vie
Faut-il le préciser, le staff qui entoure ces
enfants n'a pas en charge que l'aspect sportif,
ainsi que le remarque Christophe Lepers:
«Nous avons un rôle d'éducateurs. Le hockey
est une école de vie... Nous apprenons à nos
jeunes à vivre en société. Il est essentiel de
leur inculquer à cet âge le respect, que ce
soit envers leurs camarades, les coachs, les
arbitres... Mais je dois dire qu'ils sont très
obéissants et attentifs aux consignes. Ils ont
un bon comportement. Cette catégorie est
vraiment intéressante», se réjouit-il.
En ce qui concerne l'aspect sportif proprement
dit, il faut souligner que les Piccolos
jouent durant la saison huit tournois «de
ligue» (championnat), quatre avant Noël,
autant après, dont deux à domicile, les autres à
Meyrin, aux Trois-Chêne, à Lausanne, Morges
ou encore à la Vallée de Joux. S'ajoutent à cela
des tournois internes et d'autres qui exigent
un important déplacement. Les Piccolos 2 ont
joué cette saison à Montafon, en Autriche,
les Piccolos 1 à Engelberg. D'autres sorties
sont prévues à Avignon, Morzine ou encore à
Wasquehal (nord de la France). Les Piccolos 2
se rendront en outre à Neuchâtel. Du pain sur
la planche...
Reste bien sûr à recueillir les confidences
de l'un de ces jeunes joueurs. A neuf ans,
Shihab a deux années de hockey derrière
lui: «J'aime bien les entraînements, shooter,
dribbler. Il faut aussi défendre, essayer de
prendre le puck... Aujourd'hui, on a appris
comment jouer crosse contre crosse et
à se démarquer», confie-t-il. Arriver en
première équipe et devenir professionnel
? Le jeune garçon avoue n'être pas encore
déterminé... Il est vrai qu'à cet âge, comme
le dit Christophe Lepers, si l'on peut déceler
plus de qualités ici ou là, il est évidement
encore impossible de savoir de quoi l'avenir
de ces gamins sera fait.
Philippe Roch
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