///// GSHC MAGAZINE 17
Valérie Tireford (à gauche) en compagnie de Veronica Bazzucchi, autre bénévole dévouée. Sur la photo
de droite sont réunis une bonne partie des bénévoles des Aiglons.
LES BÉNÉVOLES
PAIENT DE
LEUR PERSONNE
On touche là à l'évidence, mais il n'est peut-être
pas inutile de le rappeler en ces temps où l'espèce
se fait plus rare, même si elle n'est pas (encore)
en voie de disparition: en sport, à quelque niveau
que ce soit, on ne saurait se passer des bénévoles !
Le Genève-Servette HC Association, où se pressent les jeunes appelés
à garnir (après-)demain les rangs de l'équipe de National League,
n'existerait tout simplement pas sans tous ceux et celles qui y donnent
de leur temps sans la moindre compensation financière.
Directeur sportif des Aiglons, Frédéric Nilly est le premier à en conve-nir:
«Sans eux, rien ne serait possible ! On les apprécie, on les aime,
on ne pourra jamais assez les remercier...», louange-t-il en songeant
à la quarantaine de bonnes âmes qui oeuvrent à longueur de saison
auprès des jeunes pousses du club. Leurs rôles sont divers: ils et
elles peuvent être administrateurs, aides-entraîneurs, membres du
comité, affectés aux tables de marque ou à la vente de pâtisseries
lors des matches des pros. Quand ils ne cumulent pas les fonctions...
//ENTRAÎNEUR ET NOUNOU !
«Les administrateurs d'équipe sont chargés, explique Fred Nilly,
d'encadrer les jeunes pour tout ce qui concerne les à-côtés de la glace:
vestiaires, déplacements, accompagnement aux matches ou aux
tournois.» Les aides-entraîneurs sont là pour épauler les responsables,
«étoffer le staff technique», dit encore le dirigeant, qui explique que les
plus motivés d'entre eux (et elles !) sont diplômés J+S. Pour en savoir
plus, tournons-nous vers Valérie Tireford, au service du club depuis
13 ans, figure emblématique qui exerce les deux activités ! «Mon fils a
fréquenté l'école de glace, explique celle qui travaille à la Direction des
ressources humaines de la Ville de Genève. Puis il a commencé dans
une équipe, j'ai donné un coup de main pour rendre service. Je me suis
prise au jeu et j'ai passé des diplômes d'entraîneur. En tant que coach-
assistant, on participe aux entraînements, aux différents ateliers.
On encadre également les enfants aux vestiaires. On sert parfois de
nounou...», ajoute Valérie, qui officie auprès des Binis et Bambis, les tout-petits
donc, qu'elle accompagne également parfois pour un tournoi.
On est déjà là aux confins du rôle d'administrateur qui recouvre par
ailleurs la convocation des joueurs, l'organisation de la logistique pour
la vente de pâtisseries (une source de revenus non négligeable !) ou
l'accompagnement du TopScorer pour les matchs de la première
équipe. «On fait encore le lien, le relais, entre le club et les entraîneurs
d'un côté, les parents de l'autre, ajoute Valérie Tireford. C'est un vrai
plaisir de faire ça, un enrichissement personnel, avec des moments
d'échange, de partage. Et puis, on est une chouette équipe, on est
soutenus, écoutés, on a de la reconnaissance.»
//UNE FORTE IMPLICATION
Heureux de s’investir auprès des enfants pour leur apprendre le jeu,
la technique, «leur faire apprécier l’effort, l’attitude, l’éthique», le chef
coach des Minis A, Alain Reichmuth, ne cache pas que son calendrier
est chargé. «Il faut avoir la passion ! Je travaille à 100% comme régisseur
diffusion à la RTS, et mon activité avec les Aiglons me demande presque
un mi-temps. Je suis certains soirs de 18h30 à 21h15 à la patinoire, et
les déplacements prennent facilement 7 à 8 heures, voire 10 !»
«Les bénévoles donnent beaucoup de temps pour la vie de l'associa-tion.
Une mise à l'honneur, des tenues à l'image des Aiglons, une carte
d'abonnement aux matches du GSHC, la prise en charge des formations
J+S pour les aide-entraîneurs, c'est le minimum que l'on puisse faire
pour les remercier de leur engagement.» Frédéric Nilly voudrait faire un
peu plus pour ceux et celles qui se dévouent pour le club. D'autant que
trouver de bonnes âmes, le problème est bien connu, est de plus en plus
difficile. Fidéliser ceux qui acceptent de s'investir est donc primordial.
Le chef mat' Edmond «Monmon» Poscia officie toujours auprès des
Juniors Top à 72 ans – «mes contacts avec eux me permettent de rester
jeune» –, mais ce genre d'homme se fait rare...
Philippe Roch