Tous les amateurs et pratiquants de hockey sur glace ont
au moins une fois dans leur vie vu le logo d’Interhockey.
La société est l’un des principaux importateurs de matériel
des équipes professionnelles.
Le Grenat a suivi Jimmy à Kirchberg, dans l’Emmental, pour
rendre une petite visite à Thomas Jenny, chef des achats
et Product Manager chez Interhockey, fournisseur officiel
du Genève-Servette Hockey Club. Voici la suite et fin de
l’interview diffusée dans les Grenat précédents.
Tout le matériel commandé vient par bateau ?
Thomas : Presque. Les cannes voyages par avions. C’est
surtout pour une question de délai car les joueurs ne
peuvent pas attendre 4 semaines pour recevoir leurs
cannes ! Mais cela peut prendre plus de temps si le joueur
veut essayer de nouvelles cannes et modifier la palette par
exemple. Dans ce cas-là, il doit nous donner une canne
que nous envoyons en Suède pour scanner la palette et
la nouvelle courbe. Les plans seront ensuite envoyés à
l’usine en Chine pour être fabriqués et cela peut prendre
4 à 6 semaines.
Jimmy : Le délai peut aussi varier en fonction de la
demande actuelle. Les joueurs de NHL passent aussi par
le siège suédois pour commander les cannes. Et si Sydney
Crosby veut de nouvelles cannes, il passe avant tout le
monde…
Les joueurs changent-ils souvent de modèles ?
Thomas : Cela dépend, il y a les deux écoles : ceux qui ont
trouvé leur bonheur et ne changent rien et ceux qui veulent
toujours avoir le dernier modèle
Jimmy : Kevin Romy n’a pas changé de canne depuis
sa deuxième année à Genève. Et il sent immédiatement
lorsqu’une de ses cannes n’est pas exactement de ce
modèle précisément. Cela nous est arrivé une fois la saison
dernière et nous avons dû renvoyer les cannes.
Est-ce qu’on a des joueurs particulièrement difficiles à
Genève, ou la couleur Grenat est-elle le seul problème
que vous avez avec Genève ?
Thomas rigole : Il faudrait que je demande au représentant !
Mais globalement, c’est plus facile aujourd’hui que par le
passé. CCM est l’un des meilleurs fabricants de cannes
du marché, nous avons de quoi satisfaire tout le monde.
Et il est plus facile de convaincre un joueur de changer de
marque de cannes que de marque de patins par exemple !
Jimmy : D’ailleurs, un joueur pourra jouer avec des patins
abimés, mais jamais avec une canne qui n’est pas à
100%. C’est paradoxal, quand on sait le nombre de pucks
touchés pendant un match en comparaison du nombre de
fois où le joueur a griffé la glace !
Et pour les gardiens ?
Thomas : Les gardiens sont très faciles à encadrer
aujourd’hui. Auparavant, chacun voulait ajouter un bout
d’équipement par-ci par-là. Aujourd’hui, tout est mesuré au
centimètre près, il y a des formes particulières à respecter
selon les consignes de la Fédération Internationale, donc
il y a beaucoup moins de personnalisation.
Jimmy : Et les gardiens savent ce qu’ils veulent aujourd’hui
et ce qui est possible de faire ou non. Ils utilisent eux-mêmes
le logiciel et cela facilite grandement le travail.
AUTOUR DE LA GLACE
D’où vient
l’équipement ? 3
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