13 février 2008

Bilan – La suite commentée par Serge Aubin

Nous retrouvons donc Serge Aubin pour la suite de l’analyse statistique des résultats du Genève-Servette à l’occasion de cette troisième pause internationale. Nous allons débuter cette deuxième partie par la faiblesse du Genève-Servette, le powerplay.

Le Powerplay a commencé de façon très progressive pour les joueurs du GSHC cette saison puisqu’ils affichaient un taux de réussite de 16.95% lors de la dernière pause de l’équipe nationale. Joueurs et entraîneurs ont par la suite beaucoup travaillé et le jeu à 5 contre 4 est en voie de guérison. En effet, la statistique du Genève-Servette est maintenant de 17.76%. Une amélioration confirmée par Serge Aubin « On a changé quelques structures sur les avantages numériques dernièrement et ça semble porter ses fruits. Il a fallu un peu de temps pour que ça clique (ndr. fonctionne) avec les nouveaux joueurs comme Martin Höhener ou Juraj kolnik mais on voit que ça va de mieux en mieux ». La lecture des statistiques nous apprend aussi que, malgré le sentiment général que les arbitres lui sont souvent défavorables, l’équipe du Genève-Servette est celle qui a passé le plus de temps avec un homme de plus sur la glace devant Kloten. Voici une preuve de plus que la lecture des statistiques ne reflète pas toujours nos impressions. Cette statistique nous permet cependant d’être optimistes à l’approche des Playoffs puisque les pénalités auront encore plus d’importance à ce moment-là : « Les avantages et désavantages numériques feront définitivement la différence pendant les Playoffs », nous dit Serge Aubin, « Malgré notre pourcentage, je vois dans les yeux de nos adversaires qu’ils ont peur de nous en avantage numérique, avec raison, je pense. On a cinq joueurs de talent sur la patinoire et maintenant c’est à nous d’exécuter ».

Le boxplay est, par contre, on ne peut plus satisfaisant puisque le Genève-Servette pointe au deuxième rang derrière l’intouchable Berne. Les joueurs du Genève-Servette sont très agressifs pendant les périodes à 4 contre 5 afin de perturber le powerplay adverse. Ils n’hésitent pas à faire l’essuie-glace devant Gianluca Mona ou à se coucher devant le moindre puck. Jouer en boxplay constitue un combat de tous les instants comme nous l’explique Serge Aubin « Ce qui fait la différence, c’est qu’on a 4 joueurs sur la glace qui travaillent à 120%.Ca égalise ainsi le niveau de jeu de l’autre équipe. On a des joueurs qui sont prêts à se sacrifier pour l’équipe en bloquant des lancers et on leur doit beaucoup de crédits car ils nous sauvent un grand nombre de matchs ».

Autre point important dans l’optique des Playoffs: les performances à la maison et à l’extérieur. On sait que Genève-Servette aura l’avantage de la glace lors des quarts de finale s’il termine dans les quatre premiers. Il sera donc important d’être conquérant aux Vernets. Genève-Servette restait sur une bonne série à la maison mais trois défaites de suite sont venues chambouler les belles certitudes des Grenats. Serge Aubin tient à ajouter une certaine nuance à nos propos « Je pense que c’est juste un concours de circonstances. Si on regarde l’ensemble de la saison, on a quand même plus de victoires que de défaites à la maison. Ce que j’aime cette année c’est qu’on contrôle bien nos émotions. On veut toujours bien faire devant nos partisans mais c’est quelques fois hors de notre contrôle. On doit juste continuer à travailler fort et ça ira ». La vérité de la glace a d’ailleurs donné raison à Serge Aubin puisque les aigles ont battu Kloten à la maison entre temps. Genève-Servette pourra sans doute également compter sur quelques victoires à l’extérieur pendant les Playoffs puisque les Grenats sont la deuxième meilleure équipe au classement des matchs à l’extérieur, toujours derrière Berne.

On se rend donc compte que la saison du GSHC est pour l’instant en tout point exemplaire et contraste avec la saison passée en demi-teinte. Pourtant l’équipe est quasiment la même, alors qu’a- t-il bien pu se passer depuis l’an passé ? Les séances de karaté ont sans nul doute leur effet mais elles ne peuvent décemment pas tout expliquer : « Cette année, peu importe contre qui on joue ou où on joue, on a vraiment le sentiment dans la chambre (ndr. vestiaire) qu’on commence le match pour le gagner », nous explique Serge Aubin, « C’était pas là l’an passé et puis c’est l’attitude qu’on devait implanter dans la chambre. C’est à mon avis ce qui fait la différence. Maintenant, même quand on joue contre Berne, on commence le match pour les battre et pas juste pour ne pas se faire ridiculiser ».

Il reste maintenant 4 matchs au GSHC pour peaufiner les derniers détails afin d’attaquer les Playoffs au top de la forme. Mais le Genève-Servette doit également continuer à travailler fort afin de conserver sa deuxième place au classement. Avec les séries finales, on entame un nouveau championnat et il s’agira alors de donner le maximum pour aller le plus loin possible : « C’est vraiment réaliste de penser qu’on a une chance d’être champion suisse cette année. On a jamais perdu 4 matchs sur une série de 7 cette saison alors tout est possible. », imagine Serge Aubin, « C’est vrai aussi qu’il y a des grosses équipes qui n’ont pas fait un très bon championnat et qui voudront se rattraper pendant les Playoffs alors on verra. Cela dit on sera prêts et ça devrait être de bonne « guerre ». »

C’est sur cette note résolument optimiste que nous concluons cette troisième série de bilan statistique. Il ne nous reste plus qu’à espérer que les Aigles auront leurs serres acérées à l’entame des Playoffs et comme on dit de l’autre côté de l’atlantique, ensuite, « The sky is the limit ».
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