Depuis samedi soir, on a à peu près tout entendu sur ce qu’il faut faire ou pas lors de l’Acte V demain soir à Berne. La seule chose à faire pour une équipe qui a un « puck de match » est de finir la série, le plus rapidement le mieux. Et, surtout, ne pas se montrer arrogant vis-à-vis de son adversaire : ça le motive à revenir…
Historiquement, les Aigles savent très bien qu’une série n’est jamais finie tant que le quatrième point est marqué. Les Playoffs de 2010 doivent servir de rappel. Alors, petit cours d’histoire pour ceux qui ont la mémoire courte. 18 mars 2010, patinoire des Vernets : Fribourg-Gottéron mène 3-1 dans le quart de finale romand. La suffisance se lit sur les visages des Dragons et un joueur de l’équipe visiteur à même l’idée de souhaiter de « bonnes vacances » à un Grenat avant la fin de la partie. Résultat : le GSHC remporte la rencontre puis les deux suivantes pour éliminer Fribourg.
Même saison, mais en Finale. Au soir du 20 avril, Berne mène 3-1 dans la série. Logiquement, le speaker annonce la procédure pour la remise du trophée. Il oublie juste de mettre son annonce au conditionnel puisque le match n’est pas joué et est même serré. Les Aigles s’imposent et ramènent ensuite la série à 3-3.
Si historiquement, ces faits parlent en faveur de « finir la série », il est aussi bon de compter sur un autre point. Lors des Playoffs, une équipe ne joue pas en pensant aux conséquences des résultats sur les revenus de billetterie. Cela a également été entendu : pourquoi ne pas finir aux Vernets lors de l’Acte VI éventuel ? La raison en est simple : une défaite demain soir pourrait relancer Berne et semer le doute dans les esprits des joueurs de Chris McSorley.
Non, la solution la plus simple est de jouer comme depuis l’Acte II et de ne penser à aucune conséquence. Il faut prendre présence après présence, travailler fort et espérer faire la différence. Il n’y a qu’un match à disputer, et qu’un seul auquel il faut penser.
Les Bernois auront le même état d’esprit, mais dans l’autre sens : jouer le match de demain pour le gagner et entretenir l’espoir. Rien de plus. Penser plus loin que le match de demain sera une erreur pour tout le monde. L’Aigle n’est pas encore qualifié et l’Ours n’est pas encore éliminé.
Le match sera diffusé sur RTS2 et Teleclub pour la partie télévision. La rencontre commencera donc à 20h15.
Le match de demain sera arbitré par Marco Prugger et Brent Reiber, assistés de Roman Kaderli et Simon Wüst.