Une semaine après avoir repris les entraînements en salle de force, les Aigles ont également recommencé la pratique du karaté kyokushinkai. Sous la direction de Marc Clément et de Giuseppe Fincati, les Grenat suent à grosses gouttes au rythme des exercices qui allient à la fois le physique, le mental et l’esprit d’équipe. Retour ave Marc Clément sur cette activité du calendrier d’été.
gshc.ch : « Salut Marc. Qu’est-ce que tu travailles avec les joueurs du Genève-Servette ? » Marc Clément : « Le travail que nous faisons avec eux n’est pas axé uniquement sur apprendre à se battre, bien au contraire. Nous travaillons bien sûr la combativité, mais également au niveau de la tête. Nous développons la combativité à travers le travail de groupe tout en mettant l’accent sur l’esprit de groupe dans l’effort : nous travaillons tous ensemble pour atteindre un objectif commun. De plus, avec nos entraînements, nous poussons les joueurs à repousser leurs limites individuelles et collectives. C’est également un moyen pour eux de découvrir leurs limites grâce à la force du groupe. D’aucuns peuvent imaginer que nous apprenons aux Aigles à se battre, mais ce n’est pas le but de notre entraînement. Ce que nous voulons leur inculquer est à encaisser les coups sans donner de signe de faiblesse ni de douleur et, ainsi, éviter de donner des indices sur ses faiblesses personnelles. Quant à d’éventuels cas de bagarres, il faut bien avoir à l’esprit que les techniques que nous leur apprenons ne sont pas autorisées sur la glace, voire tout simplement irréalisables avec un équipement de hockey. » gshc.ch : « C’est la troisième année que les Grenat suivent un programme de karaté. Que va-t-il y avoir de nouveau par rapport aux deux étés précédents ? » Marc Clément : « Je ne sais pas si nous allons apporter des nouveautés. La première année, nous avions travaillé très fort ; je pense que nous sommes repartis sur des mêmes bases cet été. Nous allons mettre l’accent sur l’intensité des exercices de groupe pour chercher à dépasser les limites tous ensemble qui est, je le rappelle, un travail mental. Ça crée d’ailleurs une espèce de réflexe de Pavlov : en cas de difficulté, nous cherchons à la dépasser et à nous dépasser. » gshc.ch : « Il y a un facteur à prendre en compte durant ces entraînements d’été : les internationaux, les nouveaux et les blessés. Comment intègres-tu ces joueurs dans un programme qui s’inscrit dans la longueur ? » Marc Clément : « C’est bien évidemment quelque chose de moins facile au fil des ans : il y a les anciens qui étaient là aux premières heures et ceux qui arrivent en cours de route. Des écarts se creusent naturellement. Il peut également y avoir le problème de langue. La partie physique de notre entraînement peut être fait par tout le monde. Beaucoup de parties techniques peuvent être faites ensemble. Mais, quand ce n’est pas possible à cause de la différence de niveaux, comme nous sommes généralement deux ou trois profs, nous pouvons créer deux ou trois groupes de travail adaptés aux différents niveaux. Cela permet de réaliser une bonne adaptation pour chacun et une bonne progression. » gshc.ch : « Comment réagissent les joueurs aux entraînements de karaté ? » Marc Clément : « Je vais répondre par un exemple : nous avons travaillé un peu moins fort la saison passée et certains joueurs nous en ont fait la remarque : ils regrettaient presque la première année. Ils disaient aux interviews que c’était peut-être l’entraînement le plus difficile qu’ils avaient suivi et c’est ce qu’ils regrettaient. Je pense que, si nous revenons à nos bases avec un entraînement rigoureux et difficile, passablement de joueurs vont être contents parce que nous allons repousser ensemble les limites. » gshc.ch et GSHC TV vous ont également ramené quelques images de l’entraînement de karaté que nous vous invitons à découvrir ci-dessous.
