08 juillet 2009

Que sont-ils devenus ? – Jean-François Regali

Jean-François Regali a connu deux clubs dans sa carrière de joueur : Genève-Servette et Sierre. Et encore, son étape valaisanne n’a duré qu’une saison. L’ancien junior genevois a tout connu lors de sa carrière sportive : les années fastes, les années noires avant de se retirer en 1995 sur une promotion en LNB, la dernière du GSHC avant la promotion en LNA. L’ancien capitaine grenat, il l’aura été pendant une dizaine d’années, est notre deuxième invité de notre nouvelle rubrique.

  gshc.ch : « Bonjour Jean-François. Pour commencer, quels souvenirs gardez-vous de vos différents passages au Genève-Servette ? » Jean-François Regali : « J’ai joué aussi bien devant 500 personnes que 6000 spectateurs. Je me souviens d’un match de promotion, contre Bülach si mes souvenirs sont exacts, où il y avait 6'600 personnes dans la patinoire des Vernets. Il faut bien avouer que j’ai un peu tout connu puisque j’y ai joué de 1981 à 1995 avec une saison d’« infidélité » passée à Sierre. On a eu à cette époque de belles et de moins belles années. »   gshc.ch : « Est-ce que vous continuez à suivre le Genève-Servette ? » Jean-François Regali : « Bien sûr. Je suis d’ailleurs un des rares « Insignes d’or » du club. Je suis l’équipe régulièrement, je vais voir les matchs aux Vernets quand j’en ai l’occasion. J’ai notamment bien suivi la Finale 2008 contre Zurich. Je ne me déplace pas à l’extérieur, mais, à la maison, j’essaye d’être là au maximum. »   gshc.ch : « Quelles évolutions avez-vous pu remarquer depuis votre retraite sportive (dernière saison en 1994-95) ? » Jean-François Regali : « Depuis 1995, la vitesse a augmenté. Le jeu va deux fois plus vite. Tout est plus rapide et c’est ce qui est impressionnant. Les passes vont plus vite et le patinage est plus rapide qu’à mon époque. Je trouve également que le jeu est moins méchant depuis l’introduction de la « tolérance zéro ». C’est une très bonne chose pour le hockey car on voit moins d’obstructions ou de coups de canne. Le jeu reste dur, mais il est moins méchant ; il y a moins de sales coups. Ce qui fait que le jeu est plus fluide et plus intuitif. »   gshc.ch : « Vous qui avez tout connu au niveau du public genevois, quel est votre vision du public actuel ? » Jean-François Regali : « Je trouve que le public est très tolérant. Même si l’équipe joue mal, ce qui arrive de temps en temps, c’est très rare d’entendre le public siffler les joueurs, même s’il pourrait avoir ses raisons. Même cette saison, qui n’était pas une bonne saison, il y a eu une fête d’organisée et le public est venu pour faire la fête avec les joueurs. Il y a un public fidèle à Genève et un bon public de connaisseurs et très attaché à son équipe. »   gshc.ch : « Quel vision avez-vous du Club ? » Jean-François Regali : « J’ai de la peine à comparer avec les autres clubs de Suisse. Ce que je trouve très bien dans ce qui est fait actuellement au Genève-Servette, c’est que venir à la patinoire, c’est venir à plus qu’un match. Il y a les à-côtés : les avants et après matchs, les feux d’artifices et les animations. Le Club est devenu très professionnel au niveau de l’organisation. Il offre désormais bien plus qu’un match. On vend un produit « Genève-Servette » qui est très bien fait. Quand je vais au match avec mon fils, on profite de tout ce qu’il y a autour. Et je dois avouer que ça pousse à aller à la patinoire. Il paraît d’ailleurs que, en Suisse, Genève-Servette est un des leaders en la matière. »   gshc.ch : « Est-ce que vous continuez à jouer au hockey sur glace ? » Jean-François Regali : « Oui, c’est une des raisons qui fait que je continue à suivre l’équipe. Je côtoie des anciens joueurs, soit d’anciens coéquipiers ou des joueurs qui m’ont précédé ou succédé au sein du club. On a une belle équipe. Ça nous permet à tous de rester près du club. »   gshc.ch : « Depuis que vous avez arrêté de jouer au haut niveau, que faites-vous dans la vie ? » Jean-François Regali : « Mon après-carrière a commencé pendant ma carrière. Un de mes entraîneurs, Eric Conne, ancien défenseur de Genève-Servette, m’a dit une fois : « Jean-François, c’est très bien ce que tu fais, mais n’oublie pas : penses à ton boulot et au jour où tu arrêteras le hockey ». J’ai également eu la chance d’avoir un employeur compréhensif chez qui je suis toujours et j’occupe actuellement un poste de directeur dans cette société informatique. Au début, il me permettait de jouer à 50% et de travailler à 50% durant la saison d’hiver et de travailler à 100% la saison d’été. Je jonglais donc entre du semi-professionnalisme et du professionnalisme. J’ai toujours essayé de mener mes deux activités de front. J’ai arrêté le hockey parce que je commençais aussi à prendre de plus en plus de responsabilité dans l’entreprise. Mais cette façon de faire m’a permis d’avoir un bel emploi déjà assuré. »   gshc.ch : « Pas de regrets d’avoir « dû » arrêter votre carrière ? »

Jean-François Regali : « J’ai un petit regret sportif, mais pas d’un point de vue privé. J’étais assez jeune au moment de ma retraite sportive puisque j’avais 31 ans. Mais je suis très heureux d’avoir fait ce choix. »

 

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