26 décembre 2007

Statisticiens, un métier de l’ombre fortement apprécié

Ils sont deux et présents à chaque match du Genève-Servette armés de plusieurs ordinateurs. « Ils », ce sont Patricia Knoerr et Didier Hecquet. Leur mission : prendre les statistiques des Aigles pour aider le duo McSorley – Kossmann dans leur coaching. « Nous apprécions leur travail, confit d’ailleurs le mentor des Aigles. Nous sommes heureux et très chanceux de pouvoir compter sur eux. Grâce à eux, Hans et moi connaissons le temps de jeu exact de nos joueurs ainsi que, entre autres, le nombre de tirs pris et reçus. »

Pour cela, le duo est bien rôdé. « Aux Vernets, je me concentre sur les présences sur la glace des joueurs du GSHC, que ce soit à titre individuel ou par bloc, nous explique Didier Hecquet. Patricia s’occupe des tirs et des engagements. » De plus, toujours aux Vernets, le duo se transforme en trio : « cela nous permet d’utiliser le support « papier » pour informer Hans Kossmann directement à la fin de chaque tiers » précise Didier Hecquet. A l’extérieur, les statisticiens se déplacent à deux seulement. « Lors de déplacements, Patricia s’occupe aussi de retranscrire les statistiques sur papier, car le besoin est différent. »

Pour se faciliter la tâche lors des matchs, Didier Hecquet a développé pendant 15 mois un logiciel de gestion des statistiques en direct. Le dispositif (trois ordinateurs portables et une imprimante en réseau aux Vernets, deux ordinateurs en réseau à l’extérieur) est certes impressionnant et prend du temps à être installé, mais le jeu en vaut la chandelle : « toutes les données sont centralisées et mis à jour lors de la fin de chaque période. Nous utilisons deux ou trois ordinateurs, mais nous pourrions aussi être quatre et, ainsi, comptabiliser aussi les mises en échec. » Le logiciel a une base de données impressionnante (au moins 700 joueurs sont référencés) et permet de sortir les statistiques du Genève-Servette par match, année ou adversaire ainsi que celle des adversaires face à Genève-Servette, « hormis le temps de jeu, car il faudrait une autre personne uniquement focalisée sur cet aspect du jeu. »

En Suisse, Didier Hecquet a déjà eu l’occasion de présenter son logiciel à d’autres clubs, comme dernièrement à Viège. Il a même officié comme statisticien pour quelques rencontres de l’équipe nationale. « Actuellement, seul Lugano a adopté ce logiciel, confie-t-il. Les autres clubs sont curieux, mais le pas leur est un peu difficile à franchir. »
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