Le mot d’ordre pour
les Bambinis: plaisir !
///// GSHC Magazine
A l’heure des entraînements des Aiglons,
la patinoire extérieure se transforme en
véritable fourmilière. On ne s’entend plus
parler, tant l’oreille est attentive à tout:
canne contre puck, instructions et coups
de sifflet des professeurs, sans oublier la
centaine de patins qui frottent la glace.
Évidemment, il y a aussi l’excitation des
enfants, bien trop contents pour rester
silencieux. Pourtant, ce vacarme devient
chaleureux, car il est impossible de ne pas
ressentir la joie des graines de hockeyeurs
présents sur la glace.
Après l’École de hockey, les enfants poursuivent
leur voie chez les Bambinis, encadrés par
Christopher Lepers et Valérie Tireford. Agés
de cinq à huit ans, les joueurs s’entraînent
deux fois par semaine, soit le mardi soir en
compagnie des Piccolo – leurs «aînés» – et le
mercredi, matin ou après-midi, cela dépend
des horaires d’école de chacun ! Les séances,
qui durent environ une heure, peuvent paraître
tout à fait désordonnées si l’on n’observe pas
attentivement. Pourtant, au deuxième coup
d’oeil, on se rend rapidement compte que c’est
un peu comme une danse où tout le monde
est en parfaite harmonie. Plusieurs groupes
se partagent la patinoire, certains s’exercent
au maniement du puck entre deux petites
barrières pour patiner ensuite autour de deux
mini buts, d’autres améliorent leur patinage
ou slaloment encore avec le palet en allant le
plus vite possible. Et puis, au coup de sifflet de
Christopher, le coach principal, les enfants se
précipitent au prochain poste, posent un genou
à terre et écoutent religieusement le coach ou
assistant qui leur explique le nouvel exercice à
effectuer. En tout, les Bambinis comptent pas
moins de 43 petits hockeyeurs, dont quatre
filles. Et si le mardi est plus technique, le lendemain
les entraîneurs cherchent en principe des
formes de travail plus ludiques, se concentrant
sur le patinage et le jeu en lui-même.
//La «maman» des Bambinis
Les adultes présents ne sont pas tous des
entraîneurs de Genève-Servette Association.
Beaucoup sont des bénévoles, eux-mêmes
hockeyeurs ou encore parents d’un enfant sur la
glace. A chaque poste cependant, un entraîneur
certifié Jeunesse et Sport veille au bon déroulé
des opérations. Parmi eux, une femme se
détache comme la «maman» des Bambinis.
Valérie Tireford aide les Aiglons depuis plus
de 12 ans, et comme Christopher et Fred Nilly
aiment à le répéter, sans elle, ils ne s’en sortiraient
pas. Les enfants l’adorent, et elle le leur
rend bien. Dans ses yeux brille l’étincelle d’une
passionnée, à la fois du sport et de l’échange
avec ses graines de joueur.
Pour Valérie comme pour les autres membres
de l'encadrement, le principal, c’est que nos
hockeyeurs en herbe prennent du plaisir sur
la glace. «Pour les Bambinis, l’important est de
combiner au mieux le jeu, le plaisir et l’apprentissage
», relèvent en choeur Christopher et Valérie.
L’apprentissage passe par les différents exercices
proposés aux enfants le mardi soir, mais
également par des petits matches le mercredi
en fin de séance. Des tournois sont également
au programme, avec des équipes constituées
d’une quinzaine de joueurs et où les matches
sont joués sur une demi-patinoire. «Le résultat
n’est pas important, d’ailleurs on ne fait pas de
classement, explique le coach principal. Chaque
minute, la ligne sur la glace va s’asseoir, et une
autre la remplace. Encore une fois, le but est que
les enfants comprennent les bases du jeu tout
en s’amusant.» Outre les huit tournois organisés
par la ligue – le samedi ou le dimanche, avec
déplacement aussi réduit que possible pour les
équipes –, Genève-Servette Association cherche
toujours d’autres possibilités pour que les
Bambinis jouent autant que faire se peut.
//Ne pas mettre l'enfant
en difficulté
Toute cette organisation est essentielle afin
que l’enfant continue à pratiquer ce sport qui
passionne. Un travail certes exigeant pour les
différents «patrons» des Bambinis, mais qu'ils
font volontiers afin que les joueurs suivent
la filière qui leur correspond, sans jamais les
mettre en difficulté. Le niveau de chacun est
réévalué à la fin de la saison, et la catégorie à
laquelle l’enfant va appartenir est bien réfléchie
pour qu’il puisse aller à son rythme et évolue
dans un environnement où il peut continuer à
progresser tout en prenant du plaisir.
Les rouages sont bien huilés, puisque les
petits joueurs sont ravis. C’est d’ailleurs le cas
de Noah, 8 ans, fan inconditionnel de Nathan
Gerbe qui rêve de porter un jour le maillot
d’une grande équipe de hockey. «Un jour j’ai
vu du hockey à la télévision et ça m’a plu, alors
j’ai voulu essayer. Ce que j'apprécie, c’est…
un peu tout en fait ! Le patinage, le puck, les
matches, être avec les copains.» Thomas, 7 ans,
acquiesce: «Oui, moi je me suis aussi fait plein
de copains ici ! Et j’adore patiner et dribbler
avec le puck.» Lui aussi se verrait bien joueur de
hockey professionnel. Il porte déjà les couleurs
de son équipe préférée, son maillot vert floqué
du numéro de son joueur fétiche, le mythique
capitaine des Ducks d’Anaheim, Ryan Getzlaf.
Aurore Favre
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